Les récentes fortes pluies ont fragilisé un peu plus la Cité Spencer au Port. Dans plusieurs appartements, des poutres ont été installées pour empêcher les murs de s’écrouler. Les locataires sont excédés.
Leurs conditions de vie étaient déjà très difficiles, mais avec la saison des fortes pluies, la situation des locataires de la Cité Spencer a atteint un stade critique. Fragilisés par les récentes précipitations, certains murs de la résidence située au Port menacent aujourd’hui de s’écrouler.
Pour les familles qui dénoncent depuis trois ans déjà les multiples problèmes et demandent leur relogement d’urgence, le bailleur social doit prendre sa responsabilité avant qu’un drame ne survienne. Dans leur combat, les locataires assurent être soutenus par la Confédération Nationale du Logement mais déplorent l’absence de dialogue avec la Semader.
Dans plusieurs appartements, des ouvriers ont installé ce jeudi des poutres afin d’empêcher que le plafond ne s’effondre sur les résidents. Cette intervention n’a fait qu’accentuer les craintes et la colère des familles qui ont le sentiment de ne pas être considérées.
Les habitants de la Cité Spencer disent vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Atterrés, ils expliquent que chaque jour, des morceaux de revêtement ou de ciment se détachent des murs et plafonds, et que la situation ne cesse de se dégrader.
Inquiets pour leur santé et leurs vies, les locataires de la Cité Spencer qui ont rebaptisé leur résidence "Le Bidonville du Port" se tournent désormais vers la Mairie et réclament la publication d’un arrêt de péril qui obligera le bailleur à évacuer l’immeuble et reloger les familles.
En ce qui concerne le volet judiciaire de cette affaire, le Tribunal d’Instance de Saint-Paul saisi pour examiner ce dossier sensible tranchera le 9 avril prochain. La Semader pourrait avoir à rembourser deux ans de loyer à ses locataires mécontents.