Près de 600 habitants de la Cité Carambole sont plongés dans l’incompréhension. Une centaine de familles occupent les logements sociaux de la SIDR depuis 1983, mais aujourd’hui ce groupement d’habitations est sous le coup d’une opération de résorption de l’habitat insalubre. Les locataires qui pour certains résident dans cette cité depuis plus de vingt ans ne veulent pas quitter les lieux. La municipalité suit ce dossier de près.
Comme la famille Perianayin, une centaine de familles de la Cité Carambole se sentent en sursis. Il y a plus de vingt ans, ces Dionysiens se sont installés sur ces parcelles dont la gestion est assurée par le bailleur social SIDR. En 2004-2005, autrement dit sous l’ancienne mandature, les locataires ont reçu un courrier leur annonçant la mise en place prochaine d’un projet de réhabilitation.
Cette opération de résorption de l’habitat insalubre devait se faire en accord avec les familles concernées. L’objectif de ces travaux était de remettre aux normes certains logements et d’améliorer les autres, victimes des assauts du temps.
Dans l’incertitude et l’attente d’informations complémentaires, des locataires soutenus par la Confédération Nationale du Logement ont rédigé une pétition commune et affichent leur opposition à ce projet de RHI. Sur les 101 logements concernés par ce projet, une cinquantaine de maisons insalubres sont destinées à la démolition. L’autre partie sera réhabilitée en vue d’une mise en en vente par la suite.
La Municipalité de Saint-Denis affirme avoir pris connaissance des doléances de ces familles de la Cité Carambole et explique que le dossier est suivi de près. Interrogée ce jeudi, la première adjointe au Maire de Saint-Denis dit comprendre les inquiétudes des familles. Monique Orphée ajoute que "le problème des indemnisations n’est pas résolu" et indique qu’elle a adressé un courrier à la SIDR "pour pouvoir répondre et trouver des solutions à chaque problématique".
Une réunion doit avoir lieu ce vendredi entre la 1ère adjointe au Maire et le chargé des opérations à la SIDR. Après concertations, les locataires obtiendront un éclairage sur le projet définitif.