Les vignes ont subi les conséquences des différentes épisodes cycloniques qu’a connues notre île depuis le début de l’année. Conséquences : des raisins de moins bonne qualité et une production moins importante.
Dans le cirque de Cilaos, les viticulteurs sont sur le point de terminer les vendanges. A Ilet à Cordes, sur un terrain escarpé, Gérard Rivière récolte son raisin. Cela fait onze ans qu’il s’est lancé dans la viticulture, une activité compliquée dans le cirque notamment à cause du climat.
"Le temps d’ensoleillement est plus court, le froid n’est pas suffisant. En Métropole, quand on taille la vigne en hiver, il n’y a plus de feuilles, il n’y a plus rien. Ici, quand on taille au mois de juin, il y a encore des feuilles un peu vertes qui sont là", explique Gérard Rivière.
Conséquence, une moins bonne productivité. Sur le relief d’Ilet à Cordes, tout le travail se fait à la main. Il est impossible de traiter ou de vendanger les cultures mécaniquement.
Cette année les viticulteurs de Cilaos enregistrent environ 50% de perte à cause des deux cyclones qui ont touchés l’île dernièrement. "Il y a eu du vent dans un premier temps avec le premier cyclone et sur le deuxième, il y a eu énormément de pluie. Aujourd’hui le raisin il est gorgé d’eau. On essaie quand même de faire un tri sur les parcelles et de faire en sorte de ramener un maximum de raisin de bonne qualité", indique Gérard Rivière.
Une fois récoltée, les raisins sont traités et le vinification durera plusieurs mois avant d’être mis en bouteille. Les cépages cultivés dans le cirque proviennent de Métropole et du Portugal, mais les saveurs ne sont pas comparables pour autant.
Cette année, le Chais de Cilaos devrait produire entre 20.000 et 25.000 bouteilles de rouge, de blanc et de rosé. C’est moitié moins qu’en 2012. D’ici quelques mois, le vin de Cilaos pourrait se voir attribuer une Indication Géographique Protégée, un label synonyme de reconnaissance européenne pour le seul vin français de l’hémisphère Sud.