Antenne Réunion
Le pic du chik plus proche que jamais, 4913 cas recensés entre le 1er et le 7 avril dernier et les restaurateurs en paient les conséquences. Entre fatigue, manque de personnel et incertitude grandissante, les professionnels sont sous pression. La peur du chikungunya complique encore un peu plus une situation déjà tendue, entre plannings chamboulés et risque de fermeture.
Fermé pour cause de Chikungunya. Ce restaurant ne pensait pas devoir interrompre son activité vendredi dernier. Et pourtant, plus personne en cuisine.
“Moi-même et mon chef : malades, d’autres éléments : malades aussi, donc nous avons été contraints de fermer. Notre entreprise représente huit salariés aujourd’hui. J’en ai cinq qui ont attrapé le chikungunya en l’espèce de trois semaines. Donc plus de la moitié de l’effectif et ça nous a vraiment mis à mal”, explique Matthias Joma, Directeur général du restaurant du Lavoir.
Conclusion : une soirée en moins qui représente plus de 3000 euros de pertes.
“C’est compliqué à la fois mentalement et financièrement parce qu’à côté nos charges ne sont pas diminuées mais notre chiffre d’affaires lui oui”, indique Liza Loro, co-gérante du restaurant du Lavoir.
Même constat dans ce restaurant où le chef de cuisine manque à l’appel. Ici pour ne pas impacter la clientèle une solution : la polyvalence.
“On est quand même une grosse équipe en cuisine donc on peut tourner sur les effectifs. Chacun est plutôt polyvalent et peut alterner sur les postes donc on limite cet impact d’avoir un absent”, fait savoir Mickael Chenu, Chef pâtissier à l’Arbadelis.
Mais ce ne sont pas les seuls, le discours reste le même pour plusieurs restaurateurs, tout autour de l’île :
“On a cinq membres du personnel absents et des clients nous appellent en disant qu’ils ont le chikungunya.”
Autre problème soulevé par cette responsable, des annulations à la chaîne.
Aujourd’hui ils demandent aux élus de trouver une aide, ainsi qu’aux assurances de jouer le jeu. Après Garance, c’est un nouveau coup dur pour le secteur.