Antenne Réunion
Le député Jean-Hugues Ratenon adresse une lettre à Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS de La Réunion. Il lui demande de rendre publiques plusieurs informations concernant le vaccin contre le chikungunya, parmi elles : les effets secondaires et le nombre de doses commandées.
La lettre Jean-Hugues Ratenon :
Monsieur Gérard COTELLON Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé La Réunion Monsieur le Directeur Général,
Dans un contexte particulièrement grave, où des événements indésirables majeurs, dont un décès, ont été officiellement liés à la vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ, je me permets de vous interpeller. Les Réunionnaises et les Réunionnais, dont la santé a été engagée et dont l’argent public a été mobilisé, sont aujourd’hui pleinement en droit d’exiger des réponses claires. En conséquence, dès réception du présent courrier et en urgence, je vous demande, dans un premier temps, de répondre à la question suivante : Combien a couté l’achat des doses de vaccins, prix unitaire et la facture globale ? Comme vous le savez, il s’agit de fonds publics, et les Réunionnaises et Réunionnais ont le droit de le savoir.
De plus, je vous prie de bien vouloir rendre publics, également , les éléments suivants :
- Le nombre exact de doses de vaccins commandées et stockées ;
- Les dates précises, les modalités d’achat ainsi que les fournisseurs impliqués ;
- L’ensemble des documents contractuels signés entre l’ARS, les laboratoires et/ou les distributeurs ;
- Les clauses de responsabilité stipulées dans ces contrats, notamment en cas d’effets indésirables graves ;
- Les éléments scientifiques et médicaux ayant justifié la commande et l’utilisation de ce vaccin à La Réunion ;
- Les prévisions épidémiologiques initiales utilisées pour justifier cet achat massif ;
- Le rapport complet de pharmacovigilance produit par le Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) concernant le vaccin IXCHIQ, sans aucune censure ;
- La liste exhaustive de tous les effets secondaires recensés depuis le début de la campagne de vaccination, qu’ils soient graves ou moins graves ;
- La date précise à laquelle l’ARS a eu connaissance des premiers effets indésirables graves liés à ce vaccin.
Ces informations sont essentielles. La population doit pouvoir savoir : Sur quelle base scientifique et éthique ces décisions ont été prises ; Si des alertes ont été volontairement ignorées ; Et qui doit aujourd’hui porter la responsabilité des conséquences dramatiques constatées. L’argent public ne peut être engagé sans transparence, surtout lorsqu’il en va de la vie des Réunionnaises et des Réunionnais. Dans l’attente urgente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de ma vigilance absolue et de ma détermination à défendre la santé publique et les droits des Réunionnaises et Réunionnais.