Antenne Réunion
Manuel Valls, ministre des Outre-mer, entame sa dernière journée de visite à La Réunion. Plusieurs séquences ont rythmé cette visite ministérielle. Agriculture, chikungunya, santé. Il est l’invité exceptionnel de ce 12h30.
Chikungunya :
La Réunion est en pleine épidémie de Chikungunya. Le virus continue sa propagation. Le pic de l’épidémie dans notre île est attendu mi-avril, 40 000 doses de vaccin sont déjà disponibles pour les personnes de plus de 65 ans, fragiles, vous avez annoncé l’arrivée prochaine de 50 000 doses de vaccins supplémentaires contre le Chikungunya. Ces vaccins n’arrivent-ils pas déjà trop tard ?
Ça dépend évidemment de la production des vaccins et des autorisations de la haute autorité de santé, il faut se mobiliser, nous sommes à quelques jours du pic. Le secteur libéral, les hôpitaux sont sous pression, les services sont débordés.
Il y a beaucoup de prévention et des moustiquaires ont été commandés pour être distribués. La mobilisation a commencé dès janvier, l’ARS a mobilisé 15 millions d’euros, le préfet a mobilisé aussi 400 contrats PEC.
Comment enrayer l’épidémie ? A-t-on assez de moyens pour faire face ?
Avec le préfet Patrice Latron, il va mobiliser le service militaire adapté, pour travailler avec les communes, pour nettoyer et pour lutter contre larve de moustique. C’est une mobilisation nécessaire de l’Etat.
Des renforts militaires vont être mobilisés.
Plan Post Garance :
La Réunion tente également de se relever après le passage du cyclone Garance. Vous étiez venu au chevet des sinistrés quelques jours après. Vous avez annoncé 200 millions d’euros pour reconstruire et venir en aide aux sinistrés. Comment cet argent est-il fléché ? Qui concrètement va en bénéficier ?
Je salue les communes pour la reconstruction des écoles, je pense à Saint-Benoît, Saint-André, Saint-Paul, Salazie... Les maires sont en train de préparer tous ces dossiers de rénovation, d’écoles qui vont être pris en charge à 100% par l’Etat, dans les prochaines semaines.
Malgré les destructions, la rentrée scolaire a pu se faire.
Une aide ponctuelle annoncée pour la filière canne, durement touchée par Garance d’ici 3 mois, 385 à 760 euros par hectare. Les planteurs réclamaient davantage. Votre enveloppe est-elle suffisante sachant que la Chambre verte estime qu’il faudrait la doubler ?
On peut toujours faire plus et mieux, les indemnités de Belal arrivent. Il va y avoir la mise en place de dispositif pour ne pas attendre la récolte pour que la filière reçoive des indemnisations. La filière canne est l’âme de la Réunion.
1 mois après Garance, l’inquiétude des acteurs économiques de la Réunion, des entrepreneurs et artisans est toujours aussi grande. Des secteurs déjà fragilisés après le cyclone Belal en 2024 par l’inflation et la conjoncture économique actuelle. Quelles mesures, quelles pistes concrètes à venir pour aider La Réunion à se relever plus rapidement ?
J’ai proposé il y a un mois un PAC d’avenir post Garance, pour faire face aux changements climatiques pour soutenir ensemble la filière agricole.
La ministre de la transition écologique sera là dans quelques jours. Il faut mettre le paquet avec les financements européens, état. C’est la grande priorité qui montre que l’on peut faire face ensemble.
PEC
L’État réduit à 10 000 les contrats PEC et sa participation financière, à 50%. Les élus ne sont toujours pas satisfaits. Que leur répondez-vous ? Pourriez-vous encore revoir votre copie ?
Je peux nuancer ce commentaire. Sur l’agriculture nous sommes au rendez-vous. Sur les PEC le budget de l’Etat est sur ce secteur là, les contrats seront financés à 50 % par l’Etat, en travaillant nous rencontrant des PEC indispensables. J’entends les maires qui sont dans cette attente, j’ai fait un certain nombre de propositions, si on peut améliorer à chaque fois, nous le ferons.
Conférence RUP
La Réunion, fait partie des 9 régions ultra-périphériques de l’Union Européenne avec ses spécificités… Vous avez assisté ce matin à la 29e Conférence des présidents des RUP… Les fonds européens sont essentiels dans le développement des territoires ultra-marins… A l’heure où l’Union Européenne doit faire des choix financiers stratégiques, la Réunion est-elle menacée par le contexte international incertain ?
L’Océan Indien est au coeur des rapports mondiaux, la Réunion ne vit pas en dehors du monde. Il faut soutenir la Réunion, Mayotte face aux ingérences extérieures, assurer la sécurité intérieure et extérieure. La réunion a un rôle très important à jouer. Ces territoires ultra-marins doivent rayonner.
Visite Présidentielle
Emmanuel Macron, Le Président de la République est attendu à La Réunion le 22 avril prochain, après un passage par Madagascar. Ce sera sa 2e visite à La Réunion. Quel en sera l’enjeu ?
Le Président vient dans l’Océan Indien, avant il passe à Mayotte puis la Réunion pour rappeler les enjeux évoqués, pour marquer la solidarité de la nation de l’Etat, qui mérite le soutien du chef de l’Etat. Le Président estime beaucoup votre région.