5832 nouveaux cas de Chikungunya ont été confirmés la semaine dernière. Les autorités de santé appellent à une vigilance accrue pour les femmes enceintes, les nouveau-nés et les nourrissons. Deux enfants ont été admis en réanimation néonatale après une complication neurologique liée à une transmission du virus de la mère à l’enfant.
Au CHU de Saint-Pierre, les patients atteints du chikungunya s’entassent. Les habitants n’ont pas d’autres choix que de prendre leur mal en patience. Les symptômes sont douloureux, l’attente ne doit pas être trop longue.
"J’ai eu deux jours de fièvre, des courbatures, j’ai traversé le chikungunya relativement bien".
"Ça fait mal. J’ai mal partout, des pieds jusqu’à la tête. La douleur se déplace, elle ne reste pas en place. C’est une douleur qui attaque".
Ce mercredi matin, 60 patients ont été admis aux urgences, parmi eux plusieurs sont atteints du chikungunya. Le CHU est sous pression, déjà saturé il doit maintenant faire face à cette épidémie qui ne cesse de progresser. Un coup dur pour le directeur médical de crise au CHU sud, Philippe Ocquidant.
"Clairement, nous sommes en tension capacitaire avec un manque de lits. Ce sont surtout les patients âgés, qui décompensent d’une pathologie qu’ils ont déjà, qui nécessitent une hospitalisation. On a beaucoup de patients qui ont le chikungunya qui, fort heureusement, ne relèvent pas d’une hospitalisation".
Les chiffres s’envolent, 582 cas confirmés en une semaine. Une hausse inquiétante et surtout une dynamique qui ne s’arrête plus.