Les chasseurs de tangues ont tenu une assemblée générale ce samedi et ont notamment déploré des actes criminels en hausse. Plusieurs chiens ont été empoisonnés pendant la saison.
L’assemblée générale des chasseurs s’est tenue ce samedi quelques jours après la fermeture de la chasse aux tangues. Au coeur des débats, la question du braconnage mais aussi des actes criminels en forte augmentation, la saison 2014 - du 15 février au 13 avril - a été marquée par l’empoisonnement de nombreux chiens.
En début mars, des chasseurs qui s’étaient déployés dans la forêt de Bélouve, un lot ouvert à la chasse cette année, ont du rentrer en urgence après que leurs chiens aient été empoisonnés. Plusieurs animaux sont morts.
"C’était la deuxième semaine de chasse, les organismes qui s’occupent de la surveillance du site, je ne les ai pas vus énormément, seulement à la fin", assure Patrick Gastrin, un chasseur de tangues.
La brigade nature océan Indien dispose de 7 agents pour l’ensemble du territoire. Le chef de brigade déplore un manque d’effectif pour faire face à de telles pratiques. "Prendre une personne en flagrant délit est quasiment impossible et c’est pour ça que cette mode monstrueuse est pratiquée", affirme Philippe Mongin, chef de la brigade nature océan Indien.
La fédération des chasseurs de tangues compte se rapprocher de la Justice et demandent à ce que ces actes criminels soient condamnés. "Le lot de Bélouve a été ouvert grâce à la collaboration de l’ONF, du Parc national et de la fédération des chasseurs", explique Alain Resserre, président de la fédération des chasseurs de La Réunion avant d’ajouter, "il y a eu un engouement extraordinaire puisqu’il y a eu plus de 200 voitures le jour de l’ouverture et nous avons demandé à ce que les chasseurs aient un comportement exemplaire mais à côté il y a des jaloux."
Le nombre d’empoisonnements est en augmentation depuis quelques années, aussi la brigade nature océan Indien espère renforcer son effectif pour la prochaine saison et ainsi endiguer le phénomène. De son côté, la Préfecture propose de réduire la durée de la chasse d’une quinzaine de jours.