Céline âgée de 54 ans fait un don de moelle à son amie : “je veux juste éveiller la conscience des Réunionnais sur le don”

Céline ne porte pas de cape, mais reste l’héroïne pour sa meilleure amie Stéphanie* atteinte d’un cancer.

" Je ne cherche pas à me faire connaître, je veux juste éveiller la conscience des Réunionnais sur le don de moelle osseuse." Confie Céline.

En effet, les donneurs sont peu nombreux sur le territoire, un problème quand la liste des receveurs s’allonge encore et encore.

Outre le soutien de Céline, Stéphanie* a pu également compter sur sa famille venue de Métropole et qui ont mis leur vie de côté pour être auprès de la malade. "Ils ont tout mis en stand-by pour revenir à la Réunion. De toute façon, c’est comme ça, dans les familles réunionnaises, on est très solidaire."

Comment se passe un don de moelle osseuse ?

Tout comme un don de sang ou d’organes, le donneur doit être en parfaite santé et avoir plus de 18 ans. Mais ce n’est pas tout, il faut également que la compatibilité soit à 100% et réponde à un questionnaire de santé en faisant un prélèvement sanguin ou salivaire pour établir sa "carte d’identité biologique".

"Sa famille était compatible à seulement 50%. J’étais la seule à 100, alors j’ai changé d’hygiène de vie, j’ai arrêté la cigarette et l’alcool."

Le prélèvement de moelle osseuse s’effectue soit dans le sang, pour la majorité des cas, soit dans les os postérieurs du bassin. Et non pas dans la colonne vertébrale où il s’agit de la moelle épinière.

Le don de moelle osseuse est sans douleur, et après l’opération si le donneur a mal, des anti-douleurs classiques suffisent.

Un nombre de donneurs insuffisant pour une forte demande

Comme dit plus tôt, il faut une compatibilité optimale entre le donneur et le patient. Le médecin en charge de la greffe, va d’abord chercher au sein de la famille, mais parfois, il y a 3 chances sur 4 qu’ils ne soient pas des donneurs compatibles.

*les prénoms ont été changés pour respecter l’anonymat