Antenne Réunion
La fête des mères est une célébration importante à La Réunion. L’occasion de se rassembler et de gâter nos mamans, si précieuses dans nos vies. Fleurs, bijoux, cosmétiques… Autant de choix pour leur faire plaisir. Et si on avait tout faux ?
Le déconfinement bat son plein, les familles Réunionnaises se retrouvent et partagent de nouveau des repas dominicaux. Celui d’aujourd’hui est particulier, c’est la fête des mères. Le moment de prouver tout notre amour à la femme la plus importante de notre vie. Mais que-veut-elle vraiment ?
L’année dernière, c’était le bouquet de fleur qui a coûté une fortune, l’année d’avant, le bijou, la carte cadeau de son magasin préféré… Chaque année, le dilemme est le même : Qu’est-ce que j’offre à maman ?
Et si, le cadeau de ses rêves ne s’achetait pas ? Une maman est avant tout une femme, un être complexe qui souvent est polyvalente et multitâche. Souffler un bon coup, recevoir de l’aide sans en demander, diviser les tâches ménagères, parfois même ne pas devoir écourter sa douche, voilà peut-être une idée de cadeau.
La cuisine, la lessive, le travail, les devoirs et les factures… Une mère de famille est occupée quasiment 24h/24. On l’entend souvent dire “Je n’ai pas le temps je dois encore faire ça”.
Cette occupation constante de son temps et de son esprit pour le foyer est un principe sociologique que l’on appelle la charge mentale. Elle se matérialise via des moments très simples de la vie quotidienne. “Si je ne fais pas, qui d’autre va le faire ?”, une phrase familière pour les mamans qui revient souvent dans les discussions. Une situation qui est vécue par 8 femmes sur 10 en France selon une étude Ipsos.
"Les femmes vivent les mêmes pressions que les hommes, mais le terme de charge mentale renvoie chez elles à quelque chose d’autre : le fait de devoir penser à mille choses à la fois pour la famille, de prévoir, d’organiser l’essentiel de ce qui se passe dans la maison. Tout cela en pensant bien sûr à leur travail. C’est la thématique bien connue de la double-journée." explique Jean-Claude Kaufmann, sociologue au CNRS à Ipsos.
La charge mentale peut prendre les allures d’une détresse psychologique. Elle ramène finalement à la volonté de profiter librement de son temps et de son esprit pour approfondir des passions, faire des sorties, prendre une douche sans être interrompue, ne pas avoir à penser seule au nettoyage de la maison, aux devoirs des enfants, aux papiers administratifs de chacun et ne pas avoir systématiquement à demander de l’aide pour ces tâches.