Nouveau point d’étape pour Cap Requins. Le programme se poursuit à un "rythme régulier". Le dispositif de smart drumlines a dû être revu pour empêcher la capture des petits spécimens.
Le programme Cap Requins est opérationnel depuis le 24 janvier 2014. Le groupement fait un nouveau bilan d’étape lundi 7 avril. Les responsables du projet ont dû revoir le dispositif de smart drumlines, le 4 mars dernier. Les installations ont dû être levées pendant une demi-journée suite à la capture d’un petit requin marteau halicorne. Le spécimen de 13 kg, a été retrouvé mort sur la ligne. Le système d’alerte en temps réel ne s’est pas activé.
Les smart drumlines ont fait l’objet d’une réadaptation pour qu’elles soient plus sensibles aux captures des espèces de petite taille. Depuis sa réinitialisation, le dispositif n’a enregistré aucune capture sans déclenchement. Des résultats jugés "satisfaisants" par les scientifiques du projet.
Depuis le 28 février – la capture accidentelle du requin marteau halicorne mise à part – six nouvelles captures ont été traitées par le coordonnateur. Un requin nourrice mâle, capturé une première fois le 31 janvier, a de nouveau été capturé, puis relâché, le 4 mars. Le squale a été reconnu grâce à la marque "spaghetti" externe qui lui avait été posée lors de sa première capture.
Un requin tigre mâle a par ailleurs été capturé dans la soirée du 5 mars. Le spécimen de 2,80 mètres de long a été marqué acoustiquement et relâché "vivant et bien vif", précise Cap Requins. Ce squale constitue la première occasion pour le programme d’évaluer l’hypothèse de l’effarouchement.
Retrouvez dans la vidéo ci-contre, l’opération de marquage menée sur un requin tigre de 2,80 mètres :
(Source : Youtube - CRPMEM Réunion)
Dans le cadre du programme sur le risque sanitaire "ciguatera 2", un requin bouledogue de 2,05 mètres a été prélevé vivant le 19 mars au soir. Plusieurs raies ont également été capturées par les smart drumlines puis relâchées.
Ces captures permettent de réévaluer à 91% le taux de survie des animaux pêchés. Les hameçons sont par ailleurs "systématiquement enlevés avant leur relâche afin de maximiser les chances de survie à long terme", explique Cap Requins.
Le dispositif des stations d’écoute a quant à lui du mal à porter ses fruits. Depuis le début du projet, une faible fréquentation de la zone d’étude par les requins marqués a été observée. Seuls deux requins bouledogues sont passés furtivement.