Une trentaine d’hectares de cannes sont partis en fumée hier à Sainte-Marie, au grand désespoir des planteurs qui accusent de grosses pertes financières.
Depuis le début de la campagne sucrière le 9 juillet dernier, les feux de cannes se multiplient dans les champs. A chaque nouvel incendie, les pertes se comptent en plusieurs hectares.
Hier encore, 30 hectares de cannes sont partis en fumée à Sainte-Marie. Deux secteurs ont été touchés : Carreau Coton et Floricourt. Christian Urbain est planteur de cannes à Carreau Coton. Ce jeudi, il a perdu 3 hectares de cannes ravagés par les flammes.
L’agriculteur est revenu sur les lieux tôt ce matin et le spectacle de désolation le plonge dans la tristesse et la colère. Mais il n’a pas le temps de revenir sur cette catastrophe. Avec son fils, ils se mettent rapidement au travail pour couper manuellement les cannes touchéss par les flammes.
Un travail urgent pour les deux hommes. Le temps est compté pour limiter les pertes de richesse. Très remonté lorsqu’on évoque la polémique selon laquelle les planteurs seraient avantagés lorsque les cannes sont brûlées, Christian Urbain affirme que le taux de sucre n’augmente pas à cause des flammes.
En revanche, il reconnaît que les cannes brûlés sont traités en priorité à l’usine de Bois-Rouge. Christian Urbain affirme que sur les 285 tonnes de cannes qu’il devrait produire cette saison, les pertes dues à l’incendie s’élève à 10%.
Ce matin, il n’était pas le seul à s’être lancé dans cette course contre la montre. D’autres planteurs touchés par les incendies d’hier se sont mis à l’oeuvre dès l’aube pour couper les cannes incendiés afin de les acheminer vers l’usine le plus rapidement possible.