Une réunion de crise est organisée ce vendredi dans les locaux du CTICS à la Providence, avec les services de l’État. En cause, la réunion de mercredi au cours de laquelle était demandé une rallonge de 35 millions d’euros.
C’est une réunion de crise qui est attendue ce vendredi 11 février dans les locaux du Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre (CPCS).
La précédente réunion qui s’est tenue mercredi s’est achevée sans parvenir à un concensus, certais planteurs n’hésitant pas à dire que l’État avait signé la mort de la filière canne." En effet, si le gouvernement s’est engagé à reconduire en 2022 et 2023 l’enveloppe annuelle de 38 millions d’euros allouée depuis 2017 pour compenser la fin des quotas sucriers, les acteurs de la filière demandaient eux une rallonge de 35 millions d’euros par an : 20 millions d’euros pour les planteurs, et 15 millions d’euros pour les industriels.
"Nos agriculteurs n’ont plus de pouvoir d’achat. Tout augmente, on ne peut plus continuer comme ça. On a des propositions à faire mais l’État nous dit que les propositions sont pour 2023. Comment se projeter dans une filière si nous n’avons plus de visibilité ?", déplorait Jean-Michel Moutama, président de la CGPER et membre du CPCS sur le plateau d’Antenne Réunion.
Alors que la nouvelle convention canne pour la période 2022-2028 doit être signée avant le début de la prochaine campagne sucrière de cette année, la situation est encore floue.
Face à ces incertitudes, les différents acteurs de la filière canne et sucre, mais aussi les usiniers et rhumiers planteurs, se présentent comme soudés.
"Le fleuron de l’industrie agro-alimentaire à La Réunion qu’est la filière sucre, est menacé par les impacts très dommageables de la politique commerciale européenne et l’absence de soutien fort de la France", met en avant Florent Thibault, directeur agricole de Tereos océan Indien et co-président du CPCS.