Des professionnels guadeloupéens de la coupe de la coupe sont actuellement en mission sur l’île pour prospecter sur les outils techniques utilisés à la Réunion. Le motoculteur permettant de couper 10 tonnes de canne par jour a particulièrement suscité l’intérêt de la mission Guadeloupe. Mais Athanase Coquin, un spécialiste de la question à Marie-Galante, estime que l’ensemble du système de production de la canne devrait être revu pour s’adapter à ce nouvel matériel.
Après avoir effectué une prospection à travers le monde sur les différentes techniques utilisées pour la coupe de la canne, l’interprofession cannière de Guadeloupe - Iguacanne - a sélectionné deux machines de pointe utilisées à la Réunion : le motoculteur Kersten et la récolteuse en cannes longues Goupkan. Une délégation a donc parcouru plus de 10 000 kilomètres pour venir voir à l’oeuvre ces engins agricoles.
Ce matin, sur l’exploitation d’Olivier Baleya à Saint-Gilles les Hauts, ces missionnaires des Caraïbes ont pu voir en action le motoculteur. L’agriculteur Saint-Gillois qui a adopté ce système il y a trois ans en est très satisfait. Et pour cause : la machine abat un travail de titan : 10 tonnes de canne coupées par jour. Une productivité très intéressante pour l’île de Marie-Galante où les techniques gagnent à être modernisées.
Sur la petite île de l’archipel guadeloupéen, 2000 hectares de canne doivent être taillés chaque année, uniquement par la main de l’homme. Selon Athanase Coquin, président de Sicama, de CA Sucrerie et d’Iguacane, le secteur de la canne aurait besoin de s’équiper de plusieurs de ces machines. Seule difficulté de taille, les usines sucrières guadeloupéennes ne transforment pas encore la canne comportant sa paille. En conséquence, l’ensemble des structures de la filière canne devrait être repensé. La mission sur la coupe mécanique de la canne à sucre restera sur l’île jusqu’à jeudi prochain.