Sommés de quitter leur lieu de villégiature préféré le 31 mars dernier, les fonctionnaires "habitués" sont bien décidés à garder leur emplacement sur le camping des Finances à la Saline-Les-Bains. Hier, un huissier a constaté qu’ils n’avaient toujours pas libéré la place, leur indiquant que la procédure suivra son cours. Affirmant de leur côté qu’ils ne sont pas "des squatters", ces vacanciers permanents ont décidé de contre-attaquer en faisant appel à un avocat.
A la Saline-Les-Bains, le camping des Finances réservé aux fonctionnaires, dispose d’une situation idéale, à deux pas de la plage et bien ombragé. Certains habitués l’ont bien compris et ont adopté les emplacements comme lieu de vacances privilégié. Installant des bungalows, nombre d’entre eux occupent à l’année les parcelles du camping, y venant régulièrement les week-ends et pendant les vacances.
Or, ce camping doit être disponible pour d’autres fonctionnaires et cette situation pose problème. Le 31 mars dernier, ces "résidents permanents" ont reçu un avis d’expulsion, les sommant de quitter les lieux. Mais les campeurs, établis depuis 35 ans pour certains, ne l’entendent pas de cette oreille et sont bien décidés à ne pas abandonner leur petit coin de paradis.
Vendredi, le représentant de la SCP Michel accompagné du président de l’Association Touristique, Culturelle de l’administration fiscale, l’Atscaf, chargée de la gestion du camping et des responsables du comité départementale d’action sociale -propriétaire du terrain- sont venus avec un huissier constater que les vacanciers sédentarisés étaient toujours sur place.
Une visite très mal perçue par les occupants des lieux. Refusant en bloc l’appellation de "squatters" et revendiquant leur droit de séjourner dans le camping, ils ont même décidé de contre-attaquer en demandant l’assistance d’un avocat. Des négociations devraient donc s’engager entre les fonctionnaires concernés et les instances chargées de l’organisation du camping. Interrogés, les campeurs concernés n’ont pas souhaité faire de commentaires.