Les planteurs de canne étaient rassemblés devant l’usine de Bois Rouge, ce mercredi matin. Ils ont exprimé leur mécontentement, car les négociations autour de la convention canne sont toujours au point mort. À moins de deux mois de la prochaine campagne sucrière, ils attendent des réponses des industriels et de l’État.
Ce mercredi 27 avril, une trentaine d’agriculteurs étaient présents devant l’usine de Bois Rouge, déterminée à discuter de la convention canne. À moins de deux mois de la prochaine campagne sucrière, ils attendent des réponses des industriels et de l’État.
"On arrive à la veille de la campagne sucrière, il faut commencer à réparer les tracteurs et les remorques. Si on n’a pas de sous on pourra pas le faire et on ne pourra pas commencer la campagne sucrière", explique Sarah Salah-Aly, 2e vice-présidente de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de La Réunion (FDSEA).
Parmi les points de négociation, le prix d’achat de la canne par les industriels, mais aussi la négociation d’une aide de l’État. Les producteurs demandent 20 millions d’euros par an pour faire face aux nouvelles difficultés. Finalement, 14 millions ont été promis, une somme jugée insuffisante pour faire face, par exemple, à la hausse du prix de l’énergie.
"Il faut absolument nous donner les moyens pour produire plus notre canne. C’est l’État qui maitrise le côté énergie donc on veut échanger avec l’État sur ce sujet", indique Jean-Michel Moutama, président de la confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER).
En plus de l’énergie, les aléas climatiques sont aussi dans la balance. Parmi les professionnels réunis dans l’est, un producteur a perdu la moitié de ses plants de cannes cause de la sècheresse. "Su un hectare, n’a pu canne du tout, toute la crevé", déplore-t-il. À ces pertes s’ajoutent également les pénuries de matière première. "L’engrais c’est 100% d’augmentation, il est passé de 600 à 1200 voire plus. Pour la campagne 2022, on n’aura pas d’engrais pour tout le monde", explique Jean-François Sababady, producteur de cannes dans l’Est.
Les planteurs de canne demandent une Réunion avec le Préfet, s’ils ne sont pas entendus, de nouveaux rassemblements pourraient être organisés prochainement.