La campagne sucrière devait commencer ce lundi matin sur le bassin Nord-Est. Mais les agriculteurs ont décidé de ne pas livrer leur cargaison car ils expliquent découvrir un protocole modifié.
La campagne sucrière devait démarrer ce lundi matin après de longs pourparlers autour du protocole de contrôle qualité. Les industriels et les syndicats d’agriculteurs s’étaient enfin mis d’accord vendredi dernier.
Mais les agriculteurs arrivés ce matin sur les balances de Beaufonds et de Bois-Rouge ont suspendu les livraisons car ils assurent que de nouveaux points de contrôles ont été ajoutés au protocole.
"On a découvert devant le fait accompli que les planteurs peuvent être exclus en cas de blocage, que les chargements peuvent être refusés et que l’agriculteur devra revenir recharger. Il y a un certain nombre de mesures. C’est jouer sur la misère des planteurs, l’usine sait qu’on est à court de trésorerie après 6 mois sans entrée d’argent", déplore Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs 974.
Un agriculteur ajoute : "Ce matin, mi voi que n’a un protocole que lé pa à l’ordre du jour. L’usinier l’a fait sort’ un truc que personne lé pa au courant. C’est pour ça que nous livre pas aujourd’hui."
La commission mixte d’usine s’est réuni ce lundi matin vers 8 heures. Les industriels et les syndicats d’agriculteurs ont évoqué ce livret de mesures présenté aux agriculteurs ce matin.
Aucun accord n’a été trouvé et l’activité reste au point mort au niveau des balances de Beaufonds et de Bois-Rouge.
Une solution est attendue pour la journée de demain. L’usinier explique travailler à trouver une réponse aux questions des agriculteurs.
Les cannes devaient initialement être livrée aux usines depuis lundi 29 juin. Mais un point précis du protocole de contrôle de qualité des cannes posait problèmes aux agriculteurs.
Le Centre technique interprofessionnel de la Canne et du Sucre s’est réuni à plusieurs reprises avant de signer un accord vendredi matin. Un syndicat s’était abstenu mais le protocole a été validé.
