L’hypersensibilité est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Dans le cadre de la journée nationale de l’hypersensibilité le vendredi 13 janvier, LINFO.re s’est entretenu avec Caline, une jeune femme de 19 ans, hypersensible.
Caline Amano est une réunionnaise de 19 ans. La jeune femme a découvert son hypersensibilité après en avoir entendu parler et s’être renseignée. Elle se confie : “Les signes ont toujours été présents dans ma vie mais je ne savais pas que ça en était. J’ai compris que plusieurs de mes comportements y étaient probablement associés. Bien que je n’ai pas été diagnostiquée en raison de la difficulté d’avoir un psy avec peu de moyens, comprendre ça sur moi même m’a fait beaucoup de bien”.
L’hypersensibilité se traduit tant sur le plan physique qu’émotionnel chez Caline. “Dans une foule, où le touché, la vue et l’audition sont surchargés d’informations, à partir d’un certain moment je n’arrive plus à supporter. Je passe presque en mode survie, j’ai du mal à analyser les informations qui arrivent à moi, mon pouls est plus rapide et je ne veux que partir de cet endroit. D’un point de vue extérieur je suis irritable et pressée. Ça arrive aussi dans des endroits comme les supermarchés”, avance la jeune femme.
Celle-ci ajoute aussi qu’elle ressent une empathie accrue pour les êtres vivants qui l’entourent, les actualités sont dures à suivre et elle ne peut s’empêcher de venir en aide à une personne en difficulté même si cela pourrait lui porter préjudice.
“Contrairement à ce que l’on peut croire, ça ne se résume pas à pleurer pour n’importe quoi et n’importe quand. J’ai appris avec le temps à modérer ce côté là. Reste que les émotions sont tout de même toutes plus fortes chez moi que chez les autres”, explique la jeune femme. Elle ne cache pas que les émotions peuvent être compliquées à gérer, surtout dans le monde du travail.
Cependant, il a été nécessaire d’apprendre à canaliser ce qu’elle ressent et ce à travers des cours de théâtre entre autres. À elle de conclure : “J’ai appris à embrasser cette facette de moi et à mettre des barrières pour éviter de me faire marcher dessus sans devenir pour autant méchante”.