Le débat n’est pas nouveau, mais il fait toujours largement réagir, les vacances de nos enfants sont-elles trop longues ? Emmanuel Macron annonce qu’une convention citoyenne sera lancée à partir du mois prochain pour revoir le calendrier scolaire.
Deux mois de vacances pendant l’été austral, certains désapprouvent, d’autres valident.
"Il fait chaud donc rester chez soi c’est mieux. Ensuite on peut diminuer les vacances de juillet-août."
"Ce sera un petit plus difficile de remettre les enfants au travail après deux mois de vacances, mais si les vacances sont équilibrées je pense que c’est ce qu’il y a de mieux".
Plusieurs syndicats proposent de repenser le calendrier scolaire. Aujourd’hui, les élèves bénéficient d’un mois de vacances entre décembre et janvier. La proposition syndicale consiste à allonger cette période jusqu’à mi-février et faire débuter l’année scolaire à ce moment-là.
Dans ce scénario, les épreuves de fin d’année seraient avancées à novembre. Une réforme qui pour l’instant ne séduit pas le rectorat. Le problème principal est que La Réunion serait en décalage avec l’Hexagone. "On ne peut pas commencer l’année sur une année civile, ce n’est pas possible, il y a le problème de Parcoursup. Les élèves, selon un calendrier, à partir de la deuxième partie de l’année scolaire, sont obligés de suivre des étapes. On ne peut pas y déroger", explique Guillaume Lefèvre, du SNALC Réunion/Mayotte.
Regrettable pour les syndicats, ce calendrier est un modèle inspiré des pays de l’hémisphère sud. "La Nouvelle-Calédonie le pratique depuis des années, je ne les entends pas se plaindre. Vous avez d’autres pays qui pratiquent des choses intéressantes. Dans les pays anglo-saxons, c’est assez traditionnel de se prendre une année sabbatique après le Bac, pour aller voyager ou parfaire ses connaissances en langue. Qu’est-ce que c’est 6 mois dans une vie ?", indique Marie-Hélène Dor du syndicat FSU.
Un débat qui dure depuis des années et qui trouvera peut-être une issue en juin, à l’issue de la convention citoyenne demandée par Emmanuel Macron.