Au fil des ans, le pèlerinage de la Salette a vu sa signification changer. D’un événement religieux majeur pour la ville, la semaine consacrée à la vierge « Notre Dame de la Salette » est devenue plus festive. L’aspect commercial se développe davantage chaque année...
Durant plusieurs jours, la ville de Saint-leu se retrouve littéralement envahie de véhicules venus des quatre coins de la Réunion. Les embouteillages sont généralement au rendez-vous… Mais cette fois-ci la Mairie et les Saint Leusiens attendent de voir l’impact de la mise en service de la Route des Tamarins sur l’engorgement de la ville.
Rappel historique du pèlerinage de la Salette
Le 19 septembre 1946, la Vierge Marie est apparue à deux enfants « pauvres et ignorants », Maximin et Mélanie, en leur demandant de transmettre un message au monde entier : « Convertissez-vous et réconciliez-vous ». Cela s’est passé à La Salette, dans les alpages, à 1800 mètres d’altitude, à 80 km du Grenoble actuel.
Depuis cette date, les pèlerins ne cessent d’affluer sur cette montagne de La Salette mais aussi en de multiples lieux qui ont décidé de mettre leur ville sous la protection de « Notre-Dame de la Salette ». Dont Saint-Leu.
Au tout début du mois de mars 1859, le navire « Le Mascareigne » arrive en rade de Saint-Denis, avec, à son bord, des Africains et des Indiens. On est encore en saison cyclonique : le temps est compté. Les « engagés » sont débarqués rapidement et les formalités sanitaires expédiées. Huit jours après, un enfant meurt d’une maladie étrange. C’est le choléra. A une vitesse foudroyante, il va ravager l’île. L’histoire raconte que le 10 avril, le curé de Saint-Leu fait la promesse solennelle de construire une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de La Salette si les habitants de sa paroisse sont épargnés. Ce fut le cas. Dont acte : la chapelle fut érigée.
Aujourd’hui, les pélerins se pressent chaque année en septembre à Saint-Leu. Fêtes religieuses et fêtes paîennes font bon ménage. D’un côté : messes, chemins de croix, processions aux flambeaux. De l’autre côté : concerts, stands de confiserie et d’artisanat, groupes de danse, finale Radio crochet, bals, manèges. La joie est dans les rues. Les embouteillages aussi…