A la Réunion, 90 % des entreprises du BTP ne respectent pas la convention collective du BTP (Bâtiment et Travaux Publics). En particulier en ce qui concerne les primes qui doivent être versées aux employés. Il s’agirait plus spécifiquement des très petites entreprises qui comptent moins de 20 salariés.
Comme annoncé sur Antenne Réunion Radio, 90% des entreprises de BTP ne respectent pas la convention collective du BTP. En clair : les primes de panier, de trajet, de transport, de salissure, d’échafaudage, de marteau piqueur, d’insalubrité (...) sont autant de primes que les ouvriers concernés devraient toucher. Mais à la Réunion, de nombreux ouvriers ne connaissent pas l’existence de ces primes.
Autre constat sur le département : la prime panier - à savoir la plus connue, est souvent sous-payée par les employeurs. Interrogé sur Antenne Réunion Radio ce matin, Jacky Balmine - secrétaire général de la CGTR du bâtiment - explique que "cette prime devrait atteindre 11 euros environ alors que sur certaines fiches de paye elle s’élève à 2,38 euros".
Une chose est sure : les très petites entreprises du BTP de La Réunion ne verseraient pas les primes dues à leurs salariés et face à ce constat, la CGTR du bâtiment demande aux salariés de s’informer.
Autre point capital : la majorité des entreprises du BTP à La Réunion ne respectent pas la convention collective du BTP Réunion. Et à ce sujet, les travailleurs du BTP ont peur de réclamer les primes qui leur sont dues. Peur de perdre leur emploi.
Pour beaucoup d’entreprise, c’est aussi le manque de connaissance de la législation
Une fois encore, le secrétaire général de la CGTR du bâtiment - Jacky Balmine - appelle les employés à s’informer sur leurs droits.
Pour Jacky Balmine, les principaux coupables sont les TPE, très petites entreprises (moins de 20 salariés) où il n’y a pas de représentant syndical.
Toujours sur Antenne Réunion Radio : Kevin, 26 ans, travailleur du BTP depuis 1 an dans une petite entreprise explique qu’il n’est pas prêt à risquer son emploi pour des primes. Selon lui, la crise ne facilite pas les négociations entre employés et employeurs.
En tant qu secrétaire général de la CAPEB, Gaëlle Assam affirme ces primes sont une obligation. Elle estime que le problème vient principalement d’un manque de connaissance car beaucoup d’artisans n’ont pas de formation en gestion. Quant à la règlementation, elle est particulièrement difficile pour les petites entreprises. Elle avoue également que la vérification est difficile pour la CAPEB et que certains employeurs font preuve de mauvaise foi. Mais une fois encore : demande ces primes ne peut être une cause de licenciement.