Ils sont parfois appelés "Les experts" sous-marins. Ils sont 6 gendarmes de l’eau rattachés à la Brigade nautique côtière dont 5 plongeurs aguerris formés pour surveiller les côtes réunionnaises de jour comme de nuit. Entre missions de surveillance, de contrôle de la pêche illégale dans la réserve naturelle ou encore leurs enquêtes terrestres et subaquatiques, ils assurent au quotidien la sécurité de tous.
C’est dans le calme que Yoann embarque sur un bateau de plaisance pour vérifier que tout est en règle. 7 jours sur 7, toute l’année, les six gendarmes de la Brigade nautique côtière (BNC) s’assurent du respect de la réglementation tout autour de l’île.
Leur autorité, doublée d’une approche respectueuse, leur permet d’être reçus la majeure partie du temps sans encombre. Leur mission de sécurité, de surveillance et de secours est respectée. Pour Georges, ils devraient même être plus nombreux.
"Ils surveillent partout, l’ensemble de l’île. Pour aller porter secours, il faut du temps. Je pense qu’il manque un peu de moyens."
"Ça rassure car si on tombe en panne en mer ou si on a un problème, comme mon grand-père est malade s’il a un malaise etc., savoir que la gendarmerie peut venir nous aider, c’est très rassurant", poursuit son petit-fils.
"On est la Brigade nautique côtière, donc on effectue essentiellement du contrôle de plaisance. Contrairement à la Gendarmerie maritime qui eux s’occupent essentiellement de la pêche professionnelle. On a effectué un contrôle du matériel de sécurité : gilets de sauvetage, fusées de détresse en fonction du type de navigation. On demande aussi de présenter son titre de navigation", explique Yohan.
Quand ils ne sont pas sur l’eau, les gendarmes enquêtent sur la terre ferme où le plus souvent sous la surface. Plongeurs confirmés, leur mission est de retrouver des armes, des objets volés ou des munitions au fond de la mer. Et parfois des personnes portées disparues. Mais l’habitude et le professionnalisme prennent souvent le dessus sur la peur.
"On se souvient de la première personne qu’on a récupéré dans l’eau. Moi personnellement je m’en souviendrai toujours je pense. Et ensuite on a l’habitude, on a un certain recul par rapport à la mort."
Sur leur vedette Hydro Jet, 2 x 315 chevaux, les gendarmes peuvent rattraper et intercepter n’importe quel bateau, de jour comme de nuit. À l’aide d’une cartographie, d’un sondeur pour mesurer la profondeur et de leur radio cryptée. L’adrénaline est souvent de la partie. Thomas se souvient d’une mission de sauvetage périlleuse.
"Il y avait 4 ou 5 personnes prises au piège sur ce bateau, avec de très fortes houles. On les a ramené jusqu’à notre bateau en les tractant pour les extraire du bateau qui était en train de sombrer. C’est avec ce genre d’opération qu’on peut être content d’agir."
Outre leur mission de secours, les gendarmes nautiques peuvent aussi se targuer de participer à la sauvegarde de la Réserve marine, par leur mission de surveillance au quotidien.