Récemment, les braquages et vols avec violence se sont multipliés sur l’île. Ce phénomène inquiète les commerçants qui sont nombreux à s’équiper de systèmes de sécurité.
Ces derniers mois, les braquages à main armée se sont multipliés dans la région Ouest du département. Après les stations services de Saint-Paul et de la Possession, trois boulangeries de l’Ouest ont été également été prises pour cible par des braqueurs. Une véritable série noire qui donne du fil à retordre aux forces de l’ordre et qui suscite la peur chez les petits commerçants (cf linfo.re : Braquages : la série noire continue dans l’Ouest").
Hier, c’est le centre ville de Saint-Benoit qui a été le théâtre d’un nouvel vol avec violence (cf linfo.re : Vol à main armée devant une boutique de rachat d’or). Une employée d’un magasin de rachat d’or a été victime d’une agression. Un scooteriste casqué l’a menacé d’une arme,avant de repartir avec plus de 500 grammes d’or et 2000 euros en liquide.
La recrudescence de ces braquages et autres vols effraye les petits commerçants, qui craignent pour leur sécurité. A l’image de Willy Grondin, gérant d’un bar tabac sur le chemin grand canal à la Bretagne : "On a peur tous les jours, cela va nous arriver". Même inquiétude chez Jeannot, gérant d’une station service au Moufia :" Lors d’un braquage on ne sait jamais ce qui peut se passer, n’importe qui peut être blessé", estime t-il.
Ce climat de peur incite les marchands à s’équiper de systèmes de sécurité. Ainsi, Eddy Hibon qui propose des alarmes anti-intrusion et des systèmes de sécurité à Saint-Denis a vu son chiffre d’affaire grimper de 25% en deux mois. "Avec les derniers événements, beaucoup de commerçants s’équipent ou complètent leur équipement", constate t-il.
Le système de sécurité a un coût non négligeable : entre 3000 et 4000 euros pour les caméras de vidéo surveillance et entre 1500 et 2000 euros une alarme intrusion. Ce dernier dispositif est privilégié par les commerçants. Même si ces appareils peuvent avoir un effet dissuasif, ils ont évidemment leurs limites. Les alarmes permettent néanmoins de bénéficier de remise chez les assureurs.