La secrétaire d’Etat chargée de la famille, Nadine Morano, a proposé d’expérimenter "le port du bracelet électronique" pour les conjoints violents. Ce système est d’ores et déjà en place en Espagne et vise à lutter contre les violences conjugales. Sur le département, cette alternative judiciaire apparaît judicieuse pour protéger les femmes victimes de la violence physique ou morale de leur conjoint.
Apparu en France dans le cadre de la Loi du 19 décembre 1997 comme une nouvelle modalité d’exécution des courtes peines, le port du bracelet électronique a ensuite été étendu.
Dès l’an 2000, ce type de surveillance est également devenu une alternative à la détention provisoire.
Dans une interview au Figaro publiée en fin de semaine dernière, la secrétaire d’Etat à l’Outre Mer - Nadine Morano - a proposé d’expérimenter "le port du bracelet électronique pour les conjoints violents, comme en Espagne".
"Je souhaite que l’on enseigne dès l’école, aux garçons, que l’on a pas le droit de porter la main sur une fille, mais aussi qu’on expérimente le procédé du port du bracelet électronique pour les conjoints violents (...). C’est un débat que je souhaite porter au niveau du gouvernement" a déclaré Nadine Morano.
Sur le département, cette proposition permettrait de lutter contre les violences conjugales qui parfois se transforment en drames de la séparation.
Afin de protéger les femmes battues mais également leurs marmailles, ce système permet en autres de "contrôler les déplacements des conjoints violents qui font l’objet de mesures d’éloignement de leurs compagnes".
Le gouvernement espagnol a annoncé en novembre dernier qu’il allait financer un bracelet doté "d’un système de navigation GPS pour contrôler les déplacements des hommes faisant l’objet de mesures d’éloignement de leurs compagnes ou ex-compagne à la suite de mauvais traitements".
Le nombre de drames de la séparation est particulièrement élevé sur l’île et cette proposition permettrait de limiter les conséquences dramatiques relatives aux violences conjugales.