Les agriculteurs et planteurs de La Réunion subissent de plein fouet la mobilisation des gilets jaunes. Depuis le début du mouvement, ils rencontrent de nombreuses difficultés.
17 jours de mobilisation et autant de journées de galère pour les planteurs de La Réunion. Si 120 000 tonnes de cannes sont encore sur pied, 30 à 40 000 sont à terre en train de sécher.
Ce matin, les planteurs du Sud se sont réunis en CMU (comité mixte à l’usine) du Gol à Saint-Louis. Ils demandent à ce que la réception des cannes reprenne avec un prix basé sur la moyenne de richesse avant la mobilisation des gilets jaunes.
Ils envisagent d’ailleurs de se rendre dans le Nord de l’île cet après-midi.
Ces planteurs se sont réunis en comité mixte afin de voir quand les usines pourront à nouveau réceptionner les cannes mais également déterminer le prix qui leur sera payé.
"On a une bonne richesse dans le Sud et on ne veut pas qu’elle baisse sinon il faudra trouver un moyen de compensation pour les agriculteurs", explique Jules Houpiarpanin, 3e vice-président de la CGPER.
Freddy comme ses collègues, connaissent de nombreuses difficultés depuis le début de la mobilisation. Dans ses champs, des milliers de tonnes de cannes en train de sécher. "La si bana remet la grève lé plus bon. Là j’ai un mois à terre, na plus de jus plus rien."
Qui dit cannes sèches dit plus de taux de sucre et donc plus de richesse.
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Autre difficulté pour ces planteurs, savoir jusqu’à quelle date ils pourront livrer leurs chargements. Avec deux semaines perdues et encore 120 000 tonnes sur pied, le retard est important.
"Il faut encore trois semaines pour couper ces cannes donc nous espérons avoir encore trois semaines de coupe devant nous", explique Jean Bernard Techer, président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion.
Si les choses n’évoluent pas comme ils le souhaitent, ils promettent de vider leurs cannes sèches sur les routes ou devant les bâtiments publics.