L’un des principaux changements au 1er novembre concerne l’assurance chômage. A compter de vendredi, un salarié qui démissionne pourra avoir droit à l’allocation chômage, sous certaines conditions.
Sur ce chantier de Pierrefonds, Vivian et ses collègues travaillent dans le domaine de la maçonnerie depuis des années. Le fait de pouvoir démissionner après cinq ans d’ancienneté et de pouvoir bénéficier de l’allocation chômage est une très bonne nouvelle.
"Pour le boulot c’est difficile de retrouver un autre travail, mi trouve que c’est une bonne chose. Par rapport à mon âge, i serait dur de rebondir, mais pour d’autres i serait bien."
"Avant i té gagne pas du tout. I retrouve pas li sans rien, quand li sorte d’un travail ou retrouve a ou toujours ek une tite monnaie derrière. Après i dépend le boug, si li lavé continué travail i ensort à li."
Avant de démissionner, il faut y réfléchir à deux fois selon Willy. Bénéficier de l’allocation chômage seulement si le salarié à un projet ou une reconversion professionnelle. "Lé difficile retrouve un autre boulot dans l’immédiat comme ça. I obligé refé l’Assedics et i pose problème avec les réformes bana i fé."
Dans une société située dans une Zone industrielle de Saint-Pierre, cette nouvelle réforme est arrivée dans les oreilles de Christian. Conseiller dans le domaine de la vente depuis une vingtaine d’années, il est ravi. "C’est une bonne chose, on peut démissionner pour plusieurs raisons, des fois c’est pour raison personnelle. I peut permette à ou de rebondir."
Du côté des syndicalistes, ils demandent aux salariés ayant plus de cinq ans d’ancienneté et qui ont envie de démissionner de rester prudent ; en pratique, les choses ne devraient pas être aussi simple.
"Sur le principe de précaution, on demande aux salariés de faire attention. J’ai regardé la loi, c’est une usine à gaz. La question est de savoir quel va être le rôle de Pôle emploi pour vérifier que le projet est bien viable. Et quelle va être le rôle de la direction du Travail si jamais le projet n’est pas acté, comment le salarié peut revenir dans son travail", s’inquiète Max Banon, secrétaire général de la CGTR Sud.
En cas de démission, avec la nouvelle réforme de l’assurance chômage, pour percevoir l’allocation, il faut que votre projet présente un caractère réel et sérieux. Il doit aussi être attesté par la Commission paritaire interprofessionnelle régionale.