Après avoir passé la nuit au rond-point de Gillot, les transporteurs mobilisés pour faire chuter les prix du carburant sont plus que jamais déterminés à se faire entendre. Le barrage filtrant dressé mardi 14 février avant même le lever du soleil est toujours en place et des kilomètres d’embouteillages sont observés dans ce secteur. Sur place, l’ambiance est électrique car certains manifestants sont prêts à bloquer la circulation.
Afin d’encadrer au mieux la mobilisation des professionnels de la route aux quatre coins de l’île, Hugues Atchy est sur tous les fronts aux côtés des forces de l’ordre. Le président de l’Intersyndicale des Professionnels (IPR) répète que les barrages doivent être filtrants et non bloquants.
Aux côtés des forces de l’ordre ce matin, Hugues Atchy répète aux manifestants que le blocage totale de la circulation n’est pas envisageable à l’heure actuelle. La tension monte d’un cran sur de nombreux barrages et les transporteurs sont prêts à durcir ce mouvement de protestation s’ils ne sont pas entendus. Après l’échec des négociations avec les pétroliers et les autorités lors de la table ronde qui s’est déroulée hier à la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), les transporteurs réitèrent leurs revendications. Ils exigent une baisse de 25 centimes d’euros sur les hydrocarbures.
Des kilomètres d’embouteillages sont actuellement ressentis aux quatre coins de l’île, c’est donc l’économie de l’île qui est directement impactée par ce mouvement de grève. La Réunion est paralysée et les nerfs des automobilistes sont mis à rude épreuve pour la deuxième journée consécutive.