Antenne Réunion
Et vous, irez-vous nager en dehors des filets ? Un premier assouplissement dans l’océan ! Nous évoquions la crise requin en début de semaine. Depuis de longues années, l’arrêté préfectoral d’interdiction des activités nautiques est renouvelé chaque année. À une nuance désormais ! Le terme palme masque tuba est retiré du texte. Aucune interaction avec des squales n’a été constatée dans ce cas de figure. En clair, la baignade avec ces équipements est autorisée dans la bande des 300 mètres du littoral.
Personne n’est à l’eau ce mercredi, pourtant, depuis un arrêté préfectoral du 12 février, la baignade est à nouveau autorisée, mais sous certaines conditions. Un texte passé quelque peu inaperçu et qui ne convainc pas tout le monde.
“C’est interdit, c’est marqué juste devant”, “C’est dangereux, très dangereux même.”
D’autres en revanche, se réjouissent de cette évolution. Certains habitués des lieux n’avaient d’ailleurs jamais arrêté de sauter dans l’eau : “Autant que l’eau de la mer serve à quelque chose dans cette chaleur et on essaye de profiter un peu de notre jeunesse. Je n’ai pas du tout peur des requins.” “Surtout quand il fait chaud, ça fait plaisir d’être dans la fraîcheur de l’eau. Souvent, il y a des plongeurs en dessous donc on se dit que c’est eux qui vont être mangé avant nous.”
Palmes, masques et tubas : c’est la nouvelle condition pour pouvoir se mettre à l’eau. Il faut aussi évoluer dans la bande des 300 mètres et s’assurer d’une visibilité suffisante dans la colonne d’eau. Une autre précaution, bien que non mentionnée dans l’arrêté : ne pas nager seul.
“L’expérience accumulée depuis maintenant une bonne dizaine d’années montre qu’on peut nager en masque, palme, tuba, sans risquer d’être attaqué par un requin-tigre ou un requin bouledogue. On a attendu d’être sûrs d’avoir des données sur le long terme, on y avait réfléchi l’année dernière, on pensait qu’il fallait encore attendre un peu, en fait, on essaye chaque année d’ouvrir davantage. Peut-être qu’on ira plus vite dans les années prochaines puisque dans quelques semaines, on sera six ans sans attaque”, indique Philippe Malizard, sous prefet de Saint-Paul.
À noter que la plongée était déjà autorisée, les risques restent moins importants lorsque les plongeurs gardent la tête sous l’eau.