Le projet de loi de finance 2021 prévoit d’augmenter le malus écologique pour les véhicules les plus polluants. De nombreuses voitures sont concernées, pas seulement les Suv. Parmi les plus lésés les agriculteurs, plutôt déçus, blasés par la nouvelle.
La pilule passe mal auprès des agriculteurs. Le projet de loi de finances 2021 prévoit d’abaisser le seuil de déclenchement du malus à tous les véhicules émettant plus de 131 grammes de CO2 au kilomètres. Autant dire que les pick-up sont en première ligne.
"Notre production capte le CO2, et aujourd’hui on nous met des taxes supplémentaires sur les véhicules dont nous avons besoin pour travailler", déplore Dominique Gigan, président de la FDSEA.
Les agriculteurs sont loin d’être les seuls concernés. Avec ce nouveau seuil, le gouvernement frappe fort et touche une large gamme de véhicules pour se rapprocher au plus vite des propositions issues de la convention citoyenne pour le climat.
Les constructeurs n’ont d’autre choix que de s’adapter. "On accueillera de nouveaux moteurs plus efficients et plus propres à savoir des motorisations hybrides qui remplaceront les anciennes qui sont concernées par ces augmentations", relativise Olivier Rougemont, responsable marketing dans une concession automobile.
Cette nouvelle taxe pourrait rapporter gros : Près de 980 millions d’euros en 2021. Philippe Rebboah, directeur de concession automobile dénonce une mascarade.
"Cela fait des années que les constructeurs automobiles travaillent sur l’amélioration des moteurs, sur la réduction des émission de CO2, il n’y a pas de débat là-dessus. Mais venir utiliser cette cause pour derrière déguiser une nouvelle pression fiscale sur le secteur automobile, ce n’est pas très clair."
Le plafond du malus devrait également doubler pour atteindre chez les plus gros pollueurs 40 000 euros.