En une seconde, tout peut basculer. Un virage mal négocié, un choc frontal… et c’est toute une vie à reconstruire. Aurore, Mohammed, et tant d’autres tentent de se relever après un accident de la route. Pour leur redonner espoir, l’État mise sur des outils innovants, comme des simulateurs de conduite en centre de rééducation. Un premier pas vers l’autonomie, vers une nouvelle vie.
En 2009, la vie d’Aurore bascule, elle n’a que 17 ans lorsqu’elle est renversée par une voiture alors qu’elle est passagère d’un scooter. Entre résilience et rééducation, Aurore a pris une décision radicale. "Après des années de combat pour garder ma jambe, je me suis dit qu’il était l’heure de la laisser partir. Mon médecin a respecté ma décision et je me suis fait amputer l’année dernière. Mon but est de reprendre ma vie professionnelle et de pouvoir me reconstruire en tant que personne".
Mohammed est aussi un miraculé de la vie. Le jeune homme est à moto quand il est percuté violemment il y a 8 ans. Il perd alors son travail et c’est un long combat qui débute. "J’étais en fauteuil roulant puis en béquilles au fur et à mesure des soins. Parfois je sursaute dans mon lit, parfois j’oublie".
À la clinique les Tamarins près de 10% des patients sont des accidentés de la route. La rééducation se veut à la pointe de la technologie. "On prend en charge la rééducation du patient pour qu’il puisse reconduire plus tard. Il passera un examen final avec une auto-école, un neuropsychologue et un ergothérapeute de manière à certifier qu’il a été mis en situation de conduite et qu’il n’est pas dangereux pour lui et pour les autres", explique Jean-Michel Izembart, responsable adjoint du plateau technique de rééducation à la clinique les tamarins ouest.
Une victime de la route a 10 ans, à compter de la consolidation de son état de santé, après un accident, pour effectuer une démarche d’indemnisation. Maître Aurélien Rochambeau est l’un des rares avocats spécialisés dans l’indemnisation du dommage corporel chez nous. "La victime a le temps avant de mettre en place une procédure ou d’accepter une offre. Pareil en matière de délit de fuite, les victimes ne le savent pas forcément, mais on peut mettre en place une procédure", explique-t-il.
Sur nos routes, 40 personnes sont décédées au cours de l’année dernière, c’est 10 de plus que l’année 2023.