Alors qu’un nouvel arrêté interdisant la baignade et les activités nautiques entre en vigueur ce mercredi, on apprend qu’aucun prélèvement de requin n’a été effectué depuis le mois de juillet pour l’étude Ciguatera.
Les professionnels de la mer, surfeurs et autres passionnés de sports de glisse attendaient la levée de l’arrêté préfectoral pris le 26 juillet 2013 mais au final, le préfet a pris vendredi dernier un un nouvel arrêté interdisant la baignade et certaines activités nautiques dans la bande des 300 mètres du littoral (sauf dans le lagon) jusqu’au 15 février 2014.
La préfecture précise que cet arrêté entrera en vigueur ce mercredi 2 octobre 2013, date à laquelle le précédent arrêté préfectoral (arrêté n°1390 du 26 juillet 2013) a cessé de produire ses effets.
Cet arrêté, comme le précédent, a pour objectif d’interdire les activités les plus exposées au risque requin, dans la bande des 300 mètres du littoral du département de La Réunion, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal.
Mais pour que cet arrêté préfectoral soit levé, il faudra apporter des solutions à la crise requin. Parmi les projets mis en place : l’étude CHARC, le projet portant sur l’étude de la Ciguatera et enfin, Cap Requin.
Le 26 juillet 2013, deux mesures phares ont été prises par le préfet de La Réunion Jean-Luc Marx :
- par arrêté préfectoral, la baignade et les activités de surf et de bodyboard sont interdits dans la bande des 300 mètres du littoral, hors lagons et zones surveillées jusqu’au 1er octobre.
- Et une nouvelle vague de chasse aux requins devait être lancée. 90 squales : 45 tigres et 45 bouledogues devront être pêchés dans le cadre de l’étude sur la présence de la toxine Ciguatera dans la chair des requins. Ce sont les pêcheurs mandatés par la préfecture qui pourront chasser ces requins.
Près de trois mois après l’annonce de cette nouvelle vague de prélèvements, Jean-René Enilorac assure qu’aucun squale n’a été sorti de l’eau dans le cadre de l’étude de la toxine Ciguatera. Le président du Comité des Pêches affirme que les prêcheurs ne sont pas mandatés pour aller chasser les 90 squales en question en raison "d’un problème de financement".
De son côté, Agnès Lavaud - chargée de mission du SYPRAL (Syndicat des Professionnels des Activités de Loisirs) - dresse le bilan de la crise requin. Elle souligne tous les dégâts co-latéraux engendrés par cette crise en passant de la fermeture des écoles de surf aux difficultés des professionnels de la mer et des commerçants qui vendaient, à titre d’exemple, des planches de surf... Pour les professionnels, la situation est catastrophique. La situation est tout aussi difficile pour les gérants de club de plongée comme pour les loueurs de bateaux de plaisance. Un fonds de secours pourrait être demandé pour venir en aide aux victimes de la crise requin.