Un couple revenu de vacances début mars est hospitalisé au CHU depuis qu’ils ont été testés positifs au Coronavirus. Ils souffrent d’une forme bénigne et les autorités les renvoient donc à leur domicile.
Ils sont âgé de 39 et 28 ans : le 25 mars, un couple de Réunionnais est testé positif au Coronavirus à son retour de voyage.
Considérés comme cas bénin, le personnel hospitalier assurent qu’ils peuvent quitter le CHU et rester confiner chez eux.
Mais il n’y a aucun transport disponible pour les raccompagner à domicile. Les autorités sanitaires proposent qu’un proche vienne les chercher. Une solution que le couple refuse catégoriquement pour ne pas mettre en danger un membre de leur famille.
Aujourd’hui, le couple est en colère, et se retrouve dans une impasse. Ils témoignent, anonymement pour ne pas inquiéter leurs proches.
C’est peu après leur retour qu’ils ressentent les symptômes du Coronavirus : "On avait des maux de tête, des courbatures, de la fatigue, des maux de ventre. On a eu les résultats le mercredi 25. Le SAMU nous a appelé le matin pour nous dire qu’on était positif et qu’on devait être confiné chez nous. L’après-midi, on nous a signifié qu’on devait se préparer en 20 minutes et partir à Saint-Denis parce qu’on était contraint d’être hospitalisé. On était dans un camion de pompiers banalisés avec d’autres personnes positifs", explique l’un d’entre eux.
Après 48 heures d’observation, les soignants leur expliquent qu’ils peuvent rentrer chez eux car ils ont une forme bénigne du Coronavirus.
Sa compagne déplore : "On a appelé l’ARS pendant 4 heures de 18h à 22h pour qu’ils trouvent une solution pour nous ramener chez nous. Il n’y a eu aucune possibilité parce que le SAMU ne ramène plus de cas. À l’heure actuelle, on n’a pas d’information à part nous dire que c’est compliqué de trouver une ambulance parce qu’on est le week-end. Personne ne peut nous ramener chez nous."
Le préfet de La Réunion a annoncé vendredi de nombreux changements dans la gestion de la crise du Coronavirus sur l’île.
Parmi les éléments majeurs évoqués par le représentant de l’État, l’anticipation d’une hausse du nombre de cas qui pousserait les autorités à organiser la prise en charge les malades chez eux pour ne soigner que les cas les plus graves au Centre hospitalier Université Félix Guyon à Bellepierre sur la commune de Saint-Denis.
Jacques Billant a notamment annoncé que la préfecture et l’Agence régionale de Santé préparait des "centres alternatifs" dans lesquels seraient soignés ces malades du Coronavirus qui ne développent pas de complication.
Cette mesure est prise car le nombre de cas augmente que les places dans la celulle de gestion des malades du Coronavirus sont limitées.
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