Assises : la victime encore sous le choc

Le procès en appel de Jean-Marc Tardivel s’est déroulé sur deux jours à la Cour d’Assises de Saint-Denis. Il était accusé d’homicide sur son cousin, Gilles Bénard pour des faits qui se sont déroulés en décembre 2008, quand la victime a reçu une balle dans le ventre tiré à bout portant par son ami et cousin Jean-Marc Tardivel. Condamné en première instance à 20 ans de réclusion criminelle, il a fait appel de cette décision.

Ce matin, l’avocat général a requis 20 ans de prison ferme à son encontre, mais le verdict a été plus clément (cf. Linfo.re Assises : 20 ans de réclusion criminelle requis contre J-M Tardivel). Jean-Marc Tardivel a écopé d’une d’une peine de 12 ans de réclusion criminelle assorti d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. Il doit aussi verser 50 000 euros d’indemnités à la victime.

Quatre ans après les faits, le ségatier Gilles Bénard est encore sous le choc. Il n’admet toujours pas que son propre cousin ait pu s’en prendre à lui. C’est le visage ému qu’il montre ses cicatrices au ventre. Des stigmates infligés par un ami. La douleur est encore vive pour Gilles Bénard, une peine morale car le ségatier n’arrive toujours pas à oublier. C’est en pleure qu’il évoque l’intervention de son fils qui a empêché Jean-Marc Tardivel de tirer une seconde fois. Un geste qui lui a sauvé la vie. "C’est mon sauveur. C’est un héros", c’est en ces termes qu’il parle de son fils.

Après ce douloureux épisode judiciaire, Gilles Bénard va tenter de reprendre le cours de sa vie mais en gardant toujours à la tête la "trahison" de son ami et cousin qui aurait pu lui coûter la vie.