Les dernières précipitations ont largement arrosé le site de l’incendie du Maïdo. Des pluies importantes qui ont permis de mouiller naturellement la zone du sinistre et d’aider considérablement les soldats du feu. Si les conditions météorologiques ne changent pas, l’incendie qui a ravagé près de 3000 hectares devrait être définitivement éteint dans quelques jours, selon le commandant Henri-Claude Pothin.
Déclenché le 25 octobre dernier, l’incendie du Maïdo a ravagé plus de 2800 hectares de végétation sur le massif des hauts de l’Ouest. Des espèces endémiques de faune et de flore ont particulièrement été frappées par ce feu dévastateur. Les pompiers réunionnais, appuyés par le soutien aérien des deux Dash bombardiers d’eau et par des renforts humains de métropole, ont été mobilisés jour et nuit à l’extinction de ce feu.
Si le feu est contenu depuis plusieurs semaines dans la zone brûlée, les soldats du feu ont été confrontés à de violentes reprises de feu, comme le 19 décembre dernier dans le secteur de Trois Bassins. Couvant de façon souterraine, le feu menaçait de reprendre à tout moment en cas de forte chaleur et de temps sec. Mais l’amélioration est notable depuis une dizaine de jours. "Depuis le 24 décembre dernier, le jour de Noël, nous n’avons pas constaté de nouveaux points chauds", précise le commandant Henri-Claude Pothin.
Les pluies importantes des derniers jours ont contribué à mouiller la zone sinistrée. Au vue de cette nette amélioration de la situation, le dispositif de secours a été également revu à la baisse. Alors qu’une vingtaine d’hommes restait en permanence sur le site du Maïdo il y a encore quelques semaines, seuls deux engins - soit 8 pompiers - montent tous les matins en reconnaissance avant de redescendre. "Si la situation reste stable d’ici la fin de la semaine, on pourra dire que le feu est définitivement éteint", précise le commandant.
S’il est sur le point d’être définitivement éteint, l’incendie du Maïdo reste néanmoins une catastrophe sur le plan écologique. 26 espèces indigènes et endémiques rares, dont 16 considérées comme très menacées, ont été durement touchées par cet incendie qui a détruit plus de 2800 hectares de forêt.