L’élevage des abeilles sur les toits est une pratique déjà courante depuis quelques années à Paris, notamment sur les toits de l’Opéra Garnier. Développer l’apiculture en entreprise est la nouvelle tendance à La Réunion. Ce vendredi matin, aux Camélias, les salariés d’une mutuelle santé ont découvert les ruches placées dans ses jardins et ont goûter aux premières gouttes de miel.
Aujourd’hui, les salariés d’une mutuelle de santé, accompagnés d’un animateur, prennent soin de leurs ruches installées en mars dernier au pied de leur entreprise. Pour Pierrot, c’est un moment privilégié : "Imaginez-vous, vous sortez de votre bureau entre midi et deux, et vous allez faire un petit tour aux ruchers ou même aux jardins, c’est toujours plus agréable que d’aller s’asseoir dans un bureau et de déjeuner", indique l’homme.
Chaque mois, Christophe, un apiculteur, vient s’assurer que les abeilles se portent bien mais aussi, et surtout, transmettre son savoir aux salariés qui eux-même le retransmettront à des scolaires ou encore des bénévoles.
Ce matin, Camille, salariée de l’entreprise, s’occupait pour la première fois des abeilles de la structure. "En général, je suis derrière et là c’est quand même pas la même chose d’avoir toutes les abeilles qui bourdonnent autour et puis de voir à quel point elles sont remplies ses ruches parce qu’on a beau les voir rentrer et sortir, au final on se rend pas compte de la quantité d’abeilles qu’on a dans le rucher", précise-t-elle.
Des ruches qui invitent à la discussion et au partage mais qui jouent aussi un rôle sanitaire pour l’espèce. "On fait ce qu’on appelle de l’épidémiosurveillance, c’est-à-dire surveiller l’arrivée du parasite sur l’île. On allie le côté pédagogique de ruches en entreprise à une démarche scientifique qui est d’essayer de surveiller la santé de l’abeille. À terme, le fait d’avoir plusieurs entreprises partenaires qui vont être à chaque fois des points recensements du territoire. Ces points vont permettre de surveiller la venue de nouveaux parasites qui n’existent pas encore sur l’île et qui permettront d’agir", explique Christophe Duperyré, apiculteur et fondateur de Bee Run.
Il s’agit d’une démarche solidaire et scientifique qui se solde pour les plus chanceux par une dégustation des premières miellées.