C’est en pleurs qu’Anne-Marie Collomp a suivi l’arrivée de son mari derrière son écran. Francis Collomp a foulé le sol français ce matin mais sa femme doit patienter pour le retrouver, elle prendra l’avion ce soir.
Les yeux rivés sur son poste de télévision pour suivre l’arrivée de son mari à l’aéroport militaire de Villacoublay au sud de Paris, Anne-Marie Collomp n’a pas pu retenir ses larmes. La portoise a eu du mal à reconnaître son époux. Retenu en otage pendant onze mois, Francis Collomp a perdu près de quarante kilos.
Anne-Marie Collomp a été submergée par l’émotion en découvrant les images de son mari, sur le tarmac de la base aérienne militaire de Villacoublay. Impatiente de pouvoir serrer dans ses bras son mari, elle doit prendre l’avion dès ce soir direction Paris.
"J’ai hâte de le retrouver, je sais que ce qu’il préférera en rentrant, c’est de manger un carri sanglier" assure Anne-Marie Collomp, sous le coup de l’émotion. Depuis 333 jours, cette femme espère le retour de son époux et n’a cessé de se battre pour que personne ne puisse l’oublier sur l’île comme en métropole.
Enlevé en décembre 2012 dans le nord du Nigeria, Francis Collomp devrait rapidement rejoindre La Réunion mais il doit avant cela, effectuer plusieurs examens médicaux à Paris. Retenu depuis onze mois en captivité par le groupe islamiste Ansaru, il aurait profité, pour s’enfuir, des échanges de tirs entre ses geôliers et les forces de l’ordre, pendant une opération de police dans la région de Zaria, une ville de l’État de Kaduna, ont raconté des policiers nigérians. Selon cette version des faits, "il aurait réussi à prendre la fuite en courant, héler une moto-taxi et gagner le poste de police le plus proche".
En l’absence du président François Hollande, en visite d’Etat en Israël et Cisjordanie, c’est le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui l’a accueilli ce lundi matin.