Alon maintenan dan tan lontan, à la découverte d’un véhicule que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître : "le car courant d’air". Le dernier conducteur de ce transport insolite Joseph Morin témoigne. Il a pu partager ses souvenirs avec des marmailles de Saint-Pierre.
Le souvenir d’une époque et dans ses yeux, beaucoup de nostalgie. Dans un tableau, le courant d’air sous forme de dessin est en réalité celui que conduisait Joseph Morin. À 80 ans, il est sans doute le dernier chauffeur de la société Carpaye Salomon dans l’Est.
Autrefois, ces véhicules faisaient parti du folklore de La Réunion. Joseph se souvient encore de sa prise de fonction :
"Quand j’ai pris le travail, le patron m’a dit qu’il prend quelqu’un de confiance et qu’il me faisait entièrement confiance pour conduire. Quand il a demandé à quelqu’un comment j’étais, il a dit que j’étais quelqu’un de bien."
Après son entretien d’embauche réussit, Joseph aura la ligne Salazie - Saint-Denis pendant 15 ans. Dans les années 70, les cars courant d’air avaient un rôle économique et social.
"Même quand j’étais chauffeur, on aidait les contrôleurs dans le travail. On aidait aussi les gens avec les courses, les affaires pour mettre dans le car."
Ces moments de nostalgie, Joseph les partage avec les enfants. Comme dans une classe de CM1 à la Ravine des Cabris.
"C’est très intéressant on a envie d’en apprendre plus."
"Pour moi, c’est une découverte et c’est cool".
L’objectif de ces échanges est de publier un ouvrage qui sera édité par la maison d’édition Coccinelle. Sur un thème avec des enfants et des auteurs réunionnais.
"Franchement c’est incroyable les histoires qu’ils ont inventées comme gran mèr kal dans un car courant d’air. On mélange les légendes réunionnaises avec le car courant d’air."
Grâce à ce devoir de transmission avec les nouvelles générations, la transmission se fait aussi par la pensée dans le car courant d’air.