La mesure était attendue, l’Assemblée nationale a voté jeudi soir la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé. Jusqu’à maintenant le montant de l’aide pouvait baisser ou être supprimé en fonction des revenus du conjoint.
L’Assemblée nationale a voté ce jeudi soir la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé. Cette nouvelle réjouit de nombreuses personnes.
Suite à un accident en 1984, Christophe est devenu tétraplégique. Grâce à son entourage et à force de volonté, il a su se relever. L’homme est même devenu quadruple champion de France de boccia, la pétanque pour les personnes en situation de handicap. Pour en arriver là, cela fait 40 ans que sa femme reste auprès de lui. Avec leur fille, ils étaient 3 à vivre sur l’allocation adulte handicapé de Christophe. Pour lui, cette mesure va grandement faciliter la vie des détenteurs de cette aide et celle de leurs conjoints.
"À l’époque si ma femme voulait travailler elle se disait qu’elle ne serait pas à côté de moi. On se demandait si l’allocation allait être coupée. Maintenant les gens savent que s’ils vont travailler, ils vont garder leur pension", indique Christophe.
Désormais lorsqu’on bénéficie de cette aide, on est totalement indépendant de son conjoint. Cette liberté personnelle et financière est cruciale pour Catherine Fontaine.
"Cela permet aux femmes d’être autonomes financièrement. Auparavant on était un peu soumis, on attendait, on quémandait au conjoint le nécessaire pour pouvoir faire ce dont on a besoin dans le foyer. Ce n’est pas facile tous les jours", explique-t-elle.
Les revenus de conjoint ne seront plus pris en compte dès le mois d’octobre 2023. Cela devrait concerner près de 270 000 personnes bénéficiaires de l’AAH qui sont en couple.