Fini l’A-319 qui obligeait le Président de la République Nicolas Sarkozy à faire des escales lors des longs trajets, place au nouvel A-330-200 pour assurer de longs trajets sans escale. Inspiré de son imposant homologue américain, le nouvel avion présidentiel baptisé "Air Sarko One", est en train de peaufiner ses derniers réglages lors de vols d’essai. Et contre toute attente, l’Air Force One s’est posé à midi et demi sur le tarmac de l’aéroport Roland Garros, à Sainte Marie.
Selon Zinfos974, l’appareil "se rendra après son passage à la Réunion, à Nouméa en Nouvelle Calédonie, puis à Papeete en Polynésie Française". L’objectif de ce long voyage serait de "former le personnel de bord qui sert, à l’occasion de ce périple, soit une cinquantaine de personnes de l’armée de l’air".
Pour rappel, le coût total de cet A-330-200 tout équipé avoisine 180 millions d’euros - une enveloppe de 176 millions d’euros précisément -, dont la moitié du budget a été consacré au rachat de l’avion en question à la compagnie aérienne Air Caraïbes.
Repeint aux couleurs de la République Française, l’appareil est également équipé d’un "poste de communication ultra-sécurisé avec lignes cryptées, d’un système de protection contre les missiles sol-air" mais aussi d’une salle de réunion, d’un espace de repos et d’une chambre avec lit-double et salle de bain... Sans baignoire Sabot comme l’a démenti un communiqué du Gouvernement.
Pour plus de précision : une salle de réunion avec une grande table de conférence se trouve au centre de l’A-330 et à l’arrière de l’appareil, une soixante de fauteuils en cuir ont été installés. Sans oublier, un petit cabinet médical pour les interventions d’urgence.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a assuré qu’il n’y avait « rien d’ostentatoire » dans l’aménagement de cet engin qui servira aux déplacements du Chef de l’Etat à partir de la fin du mois d’octobre.
« L’installation relève d’une décision de simple bon sens visant à permettre à l’autorité transportée d’enchaîner une journée de travail après un déplacement de longue distance », a fait valoir le ministère, dans un communiqué. « Nicolas Sarkozy se déplace beaucoup à l’étranger et a besoin pour cela d’un certain nombre d’équipements qui sont liés à sa fonction, aussi bien en termes de communication, en termes d’espace pour travailler, dialoguer avec ses collaborateurs », a-t-on ajouté pour justifier la dépense qui s’élève à hauteur de 176 millions d’euros.
Avant son relooking, l’appareil appartenant à la compagnie aérienne Air Caraïbes comprenait pas de moins 324 sièges. Ces derniers ont tous disparus : seuls sont restés la carlingue, les ailes et les moteurs. Pour plus de précision : l’intérieur a été complètement vidé puis refait, selon le site lepoint.fr qui précise également qu’une chambre double - "aménagée d’un king size, d’un dressing et d’une salle d’eau" - se situe juste derrière la cockpit.
Quant à la cabine comprenant 60 places semblables à celles des classes affaires, elle donne accès aux accompagnateurs à l’Internet à haut-débit. "Une salle de télécommunications (VHF, HF, satellite), où sont disposés les équipements de cryptage, permet de maintenir des liaisons confidentielles avec le sol et de transmettre les ordres liés à la dissuasion nucléaire. A l’arrière, une cabine économique est réservée aux membres d’équipages et aux gardes du corps".
L’Airbus présidentiel réalise depuis le mois d’août des vols d’essai de courte mais aussi de longue durée. Il doit ensuite intégrer l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration et sera basé à Évreux (base aérienne 105) dans l’Eure.