Rémy Amato, président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables, dresse un état des lieux sur les aides de l’État pour les entreprises réunionnaises, sur le plateau d’Antenne Réunion.
" Le chômage partiel qui est maintenant , le décalage des cotisations sociales, les prélèvements RSI, pour lesquels les prélèvements de mars et d’avril n’ont pas été prélevés. Ils sont repoussés sur les mois qui suivent. Les fonds de solidarité, le fond de solidarité national, les 1500 € pour le mois de mars, reconduit pour avril. (...)
Le fond de solidarité régional, l’aide des caisses de retraite des indépendants, 1250 €, pour les artisans et les commerçants, en dessous d’un certain seuil, qui devrait arriver automatiquement sur les comptes bancaires courant avril. Le décalage des échéances bancaires professionnelles, notamment pour les emprunts immobiliers, (...) il faut le demander à la banque, et le prêt garantie par l’État, le PGE, qui est le sujet du moment. "
" Cette annonce d’avance remboursable faite par l’État, c’est bien pour les entreprises qui auraient un refus de PGE. J’attire l’attention des chefs d’entreprises, il est important, si vous avez un refus de PGE, que la banque matérialise le refus. (...) ça vous permettra, d’une part d’accéder au volet 2 du fond de solidarité national, c’est entre 2000 € et 5000 € et également pouvoir solliciter cette avance remboursable."
"Il y aura, c’est ce que nous annonce le gouvernement, des mesures spécifiques, elles ont été annoncé, elles sont en cours d’élaboration (...) pour les hôtels, les restaurants et les activités touristiques. L’une des mesures, aujourd’hui, qui semble acquise, (...) c’est que les cotisations sociales qui ont été reportés, pourraient être annulées. Les demandes qui sont faites c’est de faire en sorte que ces activités, ne supportent pas ou plus de cotisations sociales, au moins sur une grosse partie de l’année 2020 pas plus cotisation pour faciliter le redémarrage. (...) On est vraiment dans l’attente de toutes ces mesures, au bénéfice de ces activités qui ont beaucoup souffert et qui vont continuer à souffrir car elles ne rouvriront pas en même temps que les autres."
"Dans les autres pays qui ont initié le déconfinement, il y a une évolution du mode de consommation des personnes, et c’est tout le risque. Les gens pendant deux mois, ont pris d’autres habitudes. On va vivre avec une incertitude, ce virus ne s’arrête pas. Il peut y avoir des Français, qui vont avoir plutôt tendance à épargner. (...) Sur notre petit territoire, si on ne voyage pas cette année, il faut qu’on ait des actes militants (...) pour faire en sorte que ces emplois puissent au maximum être sauvegardés."