À La Réunion, de plus en plus de planteurs de canne à sucre cultivent, en plus de celle-ci, des légumes et des fruits. C’est notamment le cas de Jean-Christophe.
Aux Avirons, comme un peu partout dans l’île, la récolte bat son plein.
Depuis deux ans, Jean-Christophe a repris l’exploitation familiale avec la volonté de perfectionner la diversité de cultures déjà présentes tout en conservant celles de la canne à sucre.
Une production annuelle qui assure la stabilité de l’exploitation, même si celle-ci est soumise à de nombreuses problématiques, notamment celle du manque de main d’œuvre."La canne c’est à peu près 60% de mes revenus sur l’année. Le gros problème c’est la main d’œuvre, cette année on était obligé d’investir dans une machine pour pouvoir couper, car les coupeurs ont déserté les champs" explique-t-il.
En contre-bas poussent haricots, carottes, oignons, et même melons sous 1 000 mètres carré de serre. Un investissement de 175 000 euros que Jean-Christophe compte rentabiliser en 7 ans.
"Ça apporte beaucoup beaucoup de beurre dans les épinards, tu as une entrée d’argent plus régulière. Là c’est des cultures qui durent 2 mois et demi, 3 mois. Je ne roule pas sur l’or, je ne sors pas tous les dimanches, je ne peux pas emmener les enfants au cinéma tout le temps, mais quand je veux me faire plaisir on y arrive.Aujourd’hui si tu n’es pas dans un modèle comme ça tu ne peux pas t’en sortir."
Une diversification qui attire, selon le syndicat du sucre de La Réunion, environ 10% des surfaces exploitées par les cultivateurs de cannes sont consacrées à d’autres cultures.