Ce jeudi 21 mai, a lieu la journée des abeilles. Une espèce qui, même si elle pique, s’avère primordiale pour notre biodiversité.
Au Cirad, plusieurs travaux de recherches sont mis en œuvre pour comprendre le fonctionnement des abeilles.
Le Cirad a mis en place des études sur le rôle de l’abeille dans les écosystèmes indigènes à la Réunion et à Madagascar.
"Pour la réalisation de ces travaux, nous avons mis en place et continuons à l’agrémenter, une collection de pollens d’espèces mellifères principalement indigènes de la Réunion et de Madagascar.
Des travaux à venir porteront sur l’interaction de l’abeille dans la pollinisation d’espèces d’intérêts économiques et patrimoniales, comme par exemple le tan-rouge et le fleur jaune", nous explique Gérard Lebreton.
Le Cirad a également débuté des travaux, sur la santé de l’abeille à la Réunion. Les abeilles de La Réunion sont menacées par le varroa, un acarien parasite, nous explique Olivier Esnault, vétérinaire en épidémiologie spécialisé en apiculture et santé de l’abeille.
"La difficulté de contrôle du varroa à La Réunion vient du fait que nous sommes en région tropicale avec une présence de couvain toute l’année. Or, le varroa se développe dans le couvain d’abeilles, d’où la difficulté de gestion. C’est pourquoi nous testons en permanence l’efficacité des traitements et de l’itinéraire technique des traitements antiparasitaires que nous proposons aux apiculteurs.
Si le contrôle de varroa passe essentiellement par du contrôle chimique, certaines abeilles ont la capacité de pouvoir survivre à varroa. C’est le pari que nous avons formulé avec l’équipe technique du GDS en recrutant un ingénieur spécialisé dans un plan de sélection sur des abeilles pouvant vivre avec varroa. Un groupe d’une quinzaine d’apiculteurs participe de manière participative à ce plan de sélection.
Nous réalisons également une veille et un certain nombre de travaux scientifiques sur l’introduction de deux dangers sanitaires qui menacent notre abeille et dont les associations avec varroa seraient catastrophiques : le petit coléoptère des ruches et la loque américaine."