A La Réunion, 75% de la population se connecte sur internet tous les jours. La majorité des foyers est équipée d’objets numériques. Les jeunes sont particulièrement concernés avec des conséquences sur leur santé mentale et physique, leur vie sociale.
Afin d’aider chacun à prendre conscience de sa relation aux écrans, une campagne nationale « Défi des 10 jours sans écrans » se déroulera du 13 au 22 mai 2025. Différents outils d’accompagnement sont mis à disposition de tous, notamment des parents et de leurs enfants, pour les aider à relever ce défi.
Particulièrement à l’adolescence, les écrans comportent des risques en cas d’usage inapproprié ou trop important. Les conséquences sont multiples et sont rappelées dans le rapport « Enfant et Ecrans, à la recherche du temps perdu » réalisé par la commission d’experts présidée par les docteurs Servane Mouton (neurologue) et Amine Benyamina (psychiatre addictologue) : troubles du sommeil, baisse des résultats scolaires, altération des capacités attentionnelles, problèmes oculaires (myopie), troubles de la santé mentale, surpoids …
Aujourd’hui, une conscience d’une certaine dépendance aux écrans émerge chez les jeunes : 2 lycéens réunionnais sur 3 pensent qu’ils passent trop de temps sur les réseaux sociaux.
Ce défi est un mouvement collectif national pour réduire le temps passé sur un écran (hors contexte professionnel) et promouvoir un mode de vie plus sain incluant l’activité physique, le sommeil, la lecture et les interactions familiales.
Participer à ce défi permet de prendre conscience de l’ampleur de l’utilisation quotidienne que nous faisons des écrans et de réinterroger nos usages :
• Que faisons-nous de notre temps passé sur les écrans ?
• Avons-nous conscience du temps réel que nous y consacrons ?
• Quel impact sur les relations au sein de la famille, sur notre relation aux autres ?
• Sommes-nous capables de nous en passer ne serait-ce qu’un week-end ? Ce défi représente aussi une opportunité de faire une pause et de s’ouvrir à des activités de loisir alternatives aux écrans, particulièrement pour les publics jeunes, plus concernés par des usages à risque ou des usages excessifs pouvant aller jusqu’à des conduites addictives.