Afin de permettre la construction des digues de la Nouvelle route du Littoral, le groupement SBTPC-GTOI-Vinci souhaite prélever 40 000 tonnes d’andains à Mare-à-Poule-d’Eau. Une enquête publique a été ouverte afin de déterminer l’impact de cette extraction.
Récupérer des andains à Salazie, c’est le projet du groupement NRL (SBTPC-GTOI-Vinci), comme l’indique nos confrères du Quotidien.
Le but est de regrouper quelques 40 000 tonnes d’andains (roches massives) dans une zone située entre le plateau de Mare-à-Poule-d’Eau et de Fond de Rond-Point.
Le projet de prélèvement se situe dans un secteur où se produisent d’importants glissements depuis de nombreuses années. Dans le Quotidien, le géographe René Robert exprime son inquiétude : "Comment peut-on envisager d’extraire du matériel rocheux d’un plateau fissuré qui se démantibule et glisse vers la rivière du Mât ?"
A l’inverse, Bertrand Aunay, chef de projet "Hydrogéologie et risques naturels" au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), indique dans le Quotidien que l’impact du prélèvement serait limité : "Le poids des andains prélevés n’est pas significatif par rapport au phénomène des glissements de grande ampleur."
Le prélèvement se fait plus précisément dans le champ de cannes d’un agriculteur, Olivier Payet, chef d’exploitation, interviewé sur Antenne Réunion. Il explique quelles sont les conséquences de ce projet pour lui. "Le seul souci pour nous c’est que nous avons de gros glissements de terrain à Mare-à-Poule-d’Eau avec un chemin pratiquement inaccessible pour les poids lourds. Avec l’enlèvement des andains, ça pourrait nous aider, il pourrait y avoir davantage d’entretien sur la route."
Afin d’étudier la faisabilité du projet, une enquête publique a été ouverte à Salazie. Le dossier sur ce projet d’enlèvement d’andains est consultable du 9 au 24 avril à la marie de Salazie.