Un collectif de gendarmes réunionnais monte au créneau. Originaires de La Réunion, les militaires ne bénéficient pas des avantages de leurs collègues nés en métropole. Le député Jean-Hugues Ratenon dit "NON à la discrimination".
"Ce mercredi 14 mars 2018, j’ai rencontré le collectif des gendarmes originaires de la Réunion et le collectif des femmes de gendarmes originaires. Nous ne pouvons que nous associer à ce mouvement de protestation et de colère face à cette discrimination flagrante" explique le député de la France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon.
"Comment, en effet, accepter qu’un gendarme métropolitain peut rester le temps qu’il veut dans son département d’affectation dans l’hexagone, alors qu’un gendarme Réunionnais exerçant dans l’ile ne dispose pas de cet avantage ?" s’interroge Jean-Hugues Ratenon.
Avant de poursuivre : "Comment accepter que pour un gendarme métropolitain, les années qu’il passe à la Réunion ou dans un autre département d’Outre Mer comptent double pour ses cotisations retraite ?"
"Exemple si un gendarme métropolitain exerce 6 ans à la Réunion, ce nombre d’années sera multiplié par deux pour la retraite !!
Pour le Réunionnais : cet avantage n’existe pas ; 1 an de service est égal à 1 an pour la cotisation retraite !! Et pourtant ces deux gendarmes font le même boulot, ont les mêmes horaires et parfois dans le même bureau !!!"
"Autre exemple : en Corse, le gendarme peut rester définitivement sur ce territoire et le nombre d’années compte double pour la retraite. Par ailleurs, quand un Réunionnais va exercer en métropole, il ne bénéficie d’aucune prime ni autres avantages. Alors qu’un gendarme métropolitain venant travailler à la Réunion aura droit à une prime + un logement meublé gratuit !!!".
Après avoir apporté différents exemples, Jean-Hugues Ratenon déclare : "Autant de discriminations, de différences de traitement qui ne peuvent que révolter ces gendarmes et d’une façon générale l’ensemble des Réunionnais".
"Face à cela : nous soutenons la démarche des gendarmes devant le Défenseur des droits ; nous allons demander audience au Commandant de la Gendarmerie à la Réunion ; nous allons adresser un courrier au Ministre de l’intérieur ; et nous allons demander au Président de la Délégation Outre Mer de l’Assemblée Nationale d’inscrire ce point à l’ordre du jour de sa prochaine réunion car ce grave problème de différence de traitement concerne tout l’Outre Mer. Nous ne pouvons pas continuer à accepter l’inacceptable" conclut Jean-Hugues Ratenon, député de La Réunion.