Dans son bulletin publié ce jeudi 1er mars, l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise indique que 68 séismes volcano-tectoniques superficiels ont été enregistrés en février, ainsi qu’une réalimentation profonde du volcan en magma.
Au mois de février 2018, l’ (OVPF) a enregistré au total : Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise
• 68 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2 km de profondeur) sous les cratères sommitaux ;
• 3 séismes profonds (> à 2 km de profondeur) ;
• 168 effondrements (dans le Cratère Dolomieu, au niveau des remparts de l’Enclos Fouqué ainsi qu’au niveau du site éruptif de juillet/août 2017) ;
• 60 séismes locaux (sous l’île, côté Piton des Neiges) ;
• 2 séismes régionaux (dans la zone océan indien).
L’activité volcano-tectonique sous le massif du Piton de la Fournaise a légèrement augmenté lors des deux dernières semaines de février, avec 63 événements enregistrés entre le 16 et le 28 février.
Suite à l’importante inflation du mois de janvier liée à une activité hydrothermale intense, conséquence des fortes pluies du début d’année, une relaxation et une déflation de la zone sommitale a été observée jusqu’au 10 février environ. Une inflation (gonflement) de l’édifice est depuis de nouveau enregistrée.
L’augmentation de la sismicité lors des deux dernières semaines de février et la reprise de l’inflation de la zone sommitale se sont accompagnées de variations dans les concentrations en CO2 enregistrées dans le sol :
- Secteur distal, région Plaine des Cafres / Plaines-des-Palmistes : Tendance à la baisse.
- Secteur proche du Gîte du Volcan : Forte augmentation
La baisse des concentrations en CO2 dans le sol en champs distant associée à une augmentation en champs proche du cône terminal pourrait indiquer un transfert des zones distantes vers la zone centrale (en accord avec l’augmentation de l’inflation sommitale fin février).
A noter que les flux de SO2 dans l’air enregistrés au bord de l’Enclos Fouqué sont en-dessous ou proche du seuil de détection (l’absence de détection est compatible avec un transfert magmatique qui reste toujours profond, sous le niveau de la mer).
Au sommet, de faibles concentrations de H2S (proches de la limite de détection) et parfois de SO2 sont toujours enregistrées.
L’ensemble de ces observations montre pour le mois de février la poursuite d’ :
- une ré-alimentation profonde en magma (sous le niveau de la mer) ;
- une pressurisation du réservoir magmatique superficiel qui a tendance à s’accélérer.