Antenne Réunion
Lors d’un colloque sur le SMA au Conseil économique, social et environnemental (Cese) le 9 février, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a lancé de nouveaux objectifs pour le Service militaire adapté (SMA), avec un projet de "plan Erasmus SMA".
La ministre des Outre-mer s’est exprimée jeudi soir dans le cadre d’un colloque sur le Service militaire adapté (SMA) au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Elle a alors dévoilé le projet SMA2025 composé de "sept axes d’évolution". Annick Girardin veut notamment inclure le SMA dans la dynamique de l’alternance. En conséquence, ce système d’insertion adapté jouera le rôle de +sas+ de préparation. Dans la foulée, il va également favoriser l’intégration en deuxième année d’une formation qualifiante ou diplômante pour l’inscrire "dans une dynamique de formation qualifiante".
Le budget total du SMA, masse salariale incluse, est financé à hauteur de plus de 90% par le ministère des Outre-mer. Parmi les objectifs de ce projet figure en outre le lancement d’un plan Erasmus SMA pour "développer la mobilité inter-outre-mer des volontaires". Annick Girardin aspire également à l’ouverture "des formations spécifiques sur les métiers du numérique". Enfin, ce projet entre dans le cadre d’une volonté de "renforcer l’accompagnement médical, psychologique et social des jeunes" accueillis, qui la plupart du temps, arrivent avec "un passé parfois déjà très lourd".
Lancé en Outre-mer en 1961, ce système d’insertion via les armées est destiné aux jeunes décrocheurs scolaires, chômeurs ou en risque de désocialisation. Annick Girardin a rappelé la création de 127 postes de cadre supplémentaires sur le quinquennat, dont 20 en 2018. La ministre n’a pas manqué de mentionner la montée en puissance du dispositif. Dans cette perspective, le Premier ministre Edouard Philippe avait déclaré en décembre à Nouméa l’arrivée de 80 volontaires de plus au SMA de Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, à Mayotte, le bataillon du SMA est désormais un régiment. "C’est une décision symbolique qui témoigne de l’importance donnée au dispositif mahorais dans le bassin régional", a précisé la ministre.
