Après la prison de Saint-Pierre, c’est le centre de détention du Port qui est concerné par cette semaine de conflit social lancée par les agents pénitentiaires.
Ils sont une cinquantaine d’employés de la prison du Port à bloquer les parloirs depuis ce mardi matin. C’est la deuxième phase d’une semaine de mobilisation des agents pénitentiaires de La Réunion qui font écho à des manifestations au niveau national.
Un ancien détenu témoigne sur les relations entre les prisonniers et les agents pénitentiaires : "Ma relation avec les surveillants. J’étais correct avec eux. J’ai essayé d’installer une médiation. Sinon y a pas de dialogue. Il faut canaliser la violence sinon ça pète tous les jours. J’ai mené un combat pour les détenus du Port. Les surveillants sont là pour faire pour boulot", explique Sulliman.
Mobiliation à Saint-Pierre hier
L’accès au bâtiment de la prison de Saint-Pierre était bloqué ce lundi 22 janvier.
Comme leurs collègues en métropole, les agents pénitentiaires de Saint-Pierre ont relayé à La Réunion le mouvement national.
Après Saint-Pierre hier et Le Port aujourd’hui, la manifestation se déplacera au centre pénitentiaire de Domenjod à Saint-Denis ce mercredi.
Vincent Pardoux, secrétaire local FO Pénitentiaire, d’expliquer à travers un communiqué la raison pour laquelle ils relaient le mouvement à La Réunion.
"Au regard des éléments qui nous arrivent et face aux choix et la frilosité de deux organisations syndicales de vouloir signer un protocole d’accord très loin de notre plate-forme revendicative, FO a fait le choix de continuer le combat pour les personnels.
Il est difficile de comprendre comment l’obtention d’un gilet par balle pour tous les agents, 1100 emplois, des unités étanches pour les radicalisés et des quartiers spécifiques puissent contenter des personnels qui bloquent des établissements, reçoivent des coups d’une violence inouïe sur les blocages ainsi que des agressions au quotidien."