Membre du bureau conféréral CGTR, Jacques Bughon est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion, pour faire le point sur les droits des travailleurs.
Le non passage en alerte rouge a provoqué la polémique à La Réunion, notamment pour les habitants du sud de l’île, obligés de prendre un certain nombre de risques pour se rendre au travail. Jacques Bughon, membre du bureau confédéral de la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR), est sur le plateau d’Antenne Réunion pour faire le point sur ce que dit le code du travail.
En alerte orange, comme lors du passage de Berguitta, Jacques Bughon explique que l’on a obligation d’aller travailler : "En alerte orange, oui les salariés ont l’obligation de se rendre à leur poste de travail, contrairement à l’alerte rouge."
En revanche, il existe une exception en cas de force majeure. Dans ce cas, il faut justifier notre incapacité à nous déplacer, lorsque les conditions météorologiques sont difficiles ou qu’il est impossible de se rendre à son travail, explique le membre de la CGTR.
"La situation dans le Sud était très inquiétante pour l’ensemble des salariés, avec beaucoup de difficultés pour se rendre au travail. Le cas de force majeure, libère le salarié de ses obligations liées au contrat de travail, mais ça dépend de l’entreprise. C’est à elle de prendre ses responsabilités d’assurer la sécurité de ses salariés, notamment dans le trajet entre le domicile et l’entreprise."
"Si accident de travail, c’est la responsabilité de l’entreprise qui est engagée, également s’il y a des risques pour les salariés. Sortir de son domicile comme on l’a vu dans le sud, c’est mettre en péril des vies humaines."
"Le code du travail ne prévoit pas de licenciement ou de sanction en cas de force majeure."