Valérie Andason évoque le retour de 4 enfants de la Creuse et le cas de Marlène qui n’avait pas de proches venus l’accueillir.
Valérie Andason est la secrétaire et chargée de communication de la Fédération des enfants déracinés des DROM. Elle s’exprime sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion alors que 4 enfants de la Creuse revenus à La Réunion pour retrouver leur famille viennent d’arriver.
"Ils recherchent leurs racines, leurs familles comme beaucoup d’ex-mineurs qui recherchent leurs parents. Il y a beaucoup de parents qui cherchent aussi leurs enfants."
"Ils ont des contacts mais le tout est de pouvoir avancer, de pouvoir être reçu par leur famille. C’est pas toujours facile."
"Le lien se fait par rapport aux médias. On essaie d’avoir des contacts avant d’arriver à La Réunion. On attend que les familles viennent vers nous. Il faudrait aussi que les familles viennent vers leurs proches qui sont parties depuis des années."
Marlène Morin est arrivée à La Réunion, 52 ans après avoir été arrachée à sa famille. Personne ne l’attendait à l’aéroport.
"Cela aurait été bien que des personnes de leur famille soit là. C’est un moment douloureux. C’est beaucoup d’émotion, c’est de la tristesse. C’est important d’avoir une image de ce qu’on a pu vivre. Aujourd’hui, elle s’est retrouvée seule. Il manque une identité. Aujourd’hui, pour se construire et se reconstruire, nous avons besoin de nos racines et de nos familles."
"Il faut qu’elles reconnaissent un visage, un nom. Il faut qu’elles connaissent l’histoire de cette victime qui est partie, déracinée, arrachée à sa famille. C’est pas évident d’avoir ce contact entre la famille et la victime."
"Dans tous nos parcours. Il y a des réussites. Il y a aussi beaucoup de traumatismes. Il y a des parcours qui sont inhumains. En Creuse, on peut parler d’esclavage moderne, surtout les adolescents qui sont partis dans les fermes et qui ont servi de main d’oeuvre gratuite."
Si vous avez reconnu un de ces enfants de la Creuse, envoyer un mail à l’adresse suivante :